Le syndicat UGTA d'International Bulk Carrier (IBC) se dit perplexe concernant les «fausses assurances» de la direction de cette entreprise qui rassurait les travailleurs, dans un communiqué diffusé mercredi dernier, en annonçant un redéploiement du personnel navigant vers les unités maritimes et portuaires par le ministère des Transports. «Nous sommes réticents. Ces assurances ne revêtent pas encore un cachet officiel. Ce sont des promesses vagues et nous voulons des décisions concrètes», soutient Youlichene Rabah, secrétaire général du syndicat de cette entreprise en partenariat avec le groupe CNAN. «Cette initiative reste louable, mais l'incertitude qui plane sur l'IBC et les déclaration au conditionnel des responsables de cette entreprise, sans préciser de date buttoir d'exécution, nous laissent perplexes et réticents», écrivent les représentants des travailleurs dans un communiqué rendu public hier.
Le sit-in ininterrompu depuis 15 jours devant le ministère des Transports est maintenu, apprend-on auprès des travailleurs. Le syndicat s'interroge également sur le statut du personnel navigant. «Sommes-nous partie intégrante de CNAN Group, ou faisons-nous partie uniquement de la filiale IBC. Quel est notre rapport avec cet employeur '» Des interrogations qui ne trouvent pas de réponses fiables, «vu les déclarations contradictoires» des responsables du groupe CNAN. «Nous estimons que seuls le dialogue et la concertation sont à même d'instaurer le climat de confiance (…) Nous n'accepterons en aucun cas de faire de la figuration, dans la prise de décision nous concernant, où l'employeur s'approprie, de manière autoritaire, le droit du travailleur», selon le commentaire du syndicat à propos des différentes décisions prises concernant l'affectation du personnel de CNAN à IBC en 2007 et du redéploiement décidé dernièrement. Le syndicat rappelle que ces travailleurs ont été détachés en 2007 de CNAN Group pour travailler sur les navires algériens gérés par la Ship Management Company, dénommée Sekur holding. Le personnel navigant conserve toutefois sa relation de travail avec CNAN Group.
«Aujourd'hui, IBC traverse une situation économique difficile. Il a été décidé de nous redéployer au niveau des entreprises tierces, mais c'est sans aucune garantie de la continuité de l'opération», s'inquiète le personnel navigant au chômage forcé depuis janvier 2011.
Le caractère provisoire du redéploiement annoncé, mercredi dernier, inquiète le personnel navigant. Le syndicat revendique un droit de regard sur cette décision et «des preuves tangibles attestant la conformité avec les lois et la réglementation en vigueur». Le syndicat a soumis une plateforme de trois revendications, portant sur la réintégration du personnel navigant à la société mère CNAN Group, la régularisation des arriérés de salaire conformément au contrat de cession d'action d'IBC, ainsi que la régularisation de la situation des travailleurs partant en retraite et le paiement des indemnités en suspens.
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Posté Le : 25/03/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : Fatima Arab
Source : www.elwatan.com