Le personnel navigant d'Air Algérie maintient sa menace de grève Pour la fin de ce mois de Ramadhan

Par Karima Mokrani
Le personnel commercial navigant de la compagnie aérienne Air Algérie réitère sa menace de reprendre son mouvement de grève observé au cours de l'année 2011. Ce dernier suspendu suite à un accord conclu avec la tutelle. Dans un entretien accordé hier à l'APS, Maïza Nazim, le président du syndicat, à l'origine de cette protestation, affirme le maintien de cette menace et insiste sur l'urgence de satisfaire ses revendications. Le nouveau débrayage est annoncé pour la fin de ce mois de Ramadhan. Un choix de la date qui est loin d'être fortuit du fait qu'elle coïncide avec les jours de l'Aïd. Beaucoup de voyageurs, dans le pays et à l'étranger, risquent d'en payer les frais si la tutelle ne réagit pas, à temps, de façon à faire cesser l'agitation au sein de la compagnie. Le syndicat, rapporte l'APS, réclame l'application du nouveau régime de travail et du nouveau protocole d'accord salarial. «Le personnel navigant commercial d'Air Algérie a saisi la direction générale de la compagnie sur les principales revendications relatives notamment à l'application du nouveau régime de travail signé cette année et du protocole d'accord salarial de 2011», a souligné le représentant de l'organisation syndicale, aujourd'hui autonome, après qu'elle eut été durant des années dépendante de la Centrale syndicale Ugta. Autre revendication, «la révision du calcul de la prime de production». Celle-ci devrait être octroyé dans son intégralité pour 75 heures de travail mais dans la pratique, «ce seuil n'est atteint que dans de rares cas». Selon le syndicaliste, l'accord conclu en 2001 avec la tutelle, suite à un mouvement de grève, n'a pas été respecté par les concernés. C'était un «mensonge» déplore le porte-parole du PNC qui affirme, par conséquent, ne plus croire aux promesses de la direction. S'adressant à celle-ci, il l'invite à assumer ses responsabilités et à prendre les décisions qui s'imposent en pareille situation pour éviter que le conflit ne perdure et ne se complique. Insistant sur la question salariale, Maïza Nazim affirme que le salaire du personnel navigant est dérisoire. Sur un autre plan, ce même personnel souffre d'un autre problème, celui-ci d'ordre fiscal : «Ce personnel attend, d'autre part, le règlement de son contentieux fiscal (abattement d'impôts), un dossier qui est sur le bureau du ministre des Transports depuis deux ans et qui perdure depuis 1993.» Pour rappel, la compagnie aérienne compte plus de 1 000 hôtesses et stewards.
K. M.