Algérie

Le personnel médical sous pression



Les hôpitaux sont débordés et le corps médical travaille dans une situation de stress.Ce sont 113 personnes qui ont perdu la vie depuis l'apparition de la pandémie de coronavirus en mars 2020, alors que 902 cas positifs ont été enregistrés au niveau de la wilaya, dont 29 cas entre mardi 17 et mercredi 18 novembre, selon les services sanitaires. Actuellement, 63 personnes sont hospitalisées au niveau des trois hôpitaux d'Aïn Témouchent, de Béni Saf et de Hammam Bou-Hadjar, dont 6 malades en soins intensifs. Ces chiffres, qui ne cessent d'augmenter de jour en jour, pourraient connaître une hausse vertigineuse si les mesures barrières ne sont pas respectées. Les experts en la matière craignent une explosion en l'absence d'un vaccin.
C'est pourquoi, ils ne cessent d'insister sur la nécessité de se conformer à la discipline préventive dans la lutte contre le coronavirus pour faire face à la recrudescence des cas de contamination. Le Dr Affifi Abdelkader, chef de service épidémiologie et prévention auprès de la Direction de la santé de la wilaya d'Aïn Témouchent, a indiqué que le nombre de malades, qui se sont rétablis depuis l'apparition de l'épidémie, s'élève à 1 150, alors que 113 décès ont été enregistrés, dont un membre de l'équipe médicale.
En outre, 11 malades porteurs du virus sont actuellement à Hammam Bou-Hadjar, 21 autres malades à Aïn Témouchent, dont 3 en soins intensifs, et enfin 31 malades à Béni Saf, dont 3 en soins intensifs, soit un nombre global de 63 patients atteints du Covid-19. Le Dr Affifi n'a pas caché son inquiétude face à la gravité de la situation, en qualifiant cette vague de "cruelle" par rapport à la première, pour deux raisons principales : la vitesse de propagation de la contamination et le comportement des citoyens qui ne respectent aucune règle préventive, malgré toutes les mesures restrictives prises ces derniers jours par les pouvoirs publics, comme l'interdiction de nombreuses activités commerciales et de loisirs.
"Les cioyens continuent d'assister aux cérémonies de mariage et aux enterrements ignorant tous les appels à la vigilance, mettant ainsi en danger leurs proches, particulièrement les plus vulnérables", regrette le Dr Bekhaled Zoubir, avant d'ajouter que "la maladie se propage à une vitesse supérieure encouragée par notre attitude inadmissible. Or, nos obligations sont faciles et très simples. Il ne s'agit, en fait, que de porter une bavette à 20 DA, de respecter la distanciation physique qui ne coûte aucun sou et être en possession d'un flacon de gel à 150 DA".
De son côté, la cellule de crise de la commune d'Aïn Témouchent a tenu, mardi 17 novembre, une réunion élargie à toutes les parties concernées par la prévention contre la Covid-19 qui connaît une recrudescence, pour élaborer un nouveau plan de travail qui s'articule autour du contrôle, de la prévention et du suivi avec la programmation des sorties sur le terrain au niveau des groupements d'habitations et des espaces commerciaux. L'accent a été mis sur les sanctions qui devront être prises à l'encontre des récalcitrants.

M. LARADJ


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