Algérie

Le personnel hospitalier exige plus de sécurité à Taher



Des travailleurs de l'EPH Medjdoub-Saïd de Taher (une dizaine de kilomètres à l'est de Jijel) ont improvisé hier un sit-in pour revendiquer plus de sécurité au sein de l'enceinte hospitalière. "Oui, une infirmière a été agressée", a reconnu le directeur de cet établissement, en déplorant cet incident qui a mis en rogne le personnel sur place. C'est suite à cette agression qu'un groupe des travailleurs a réagi pour appeler au renforcement des mesures de sécurité.Ils ont notamment demandé l'ouverture d'un deuxième poste de sécurité, à la sortie de cet établissement. "Un seul poste ne suffit plus", a-t-on tenu à rappeler dans un contexte où le personnel soignant est soumis à une grande pression due à la charge du travail, notamment au service des urgences médico-chirurgicales. Cette pression s'est davantage accentuée par l'augmentation des cas de contamination par le coronavirus dans un cet hôpital, à l'instar des autres établissements hospitaliers de Jijel et d'El-Milia.
Il convient de souligner qu'en dépit des mesures prises par les autorités du pays pour mettre un terme aux agressions dans les hôpitaux et les structures de santé, des actes de ce genre continuent d'être enregistrés. C'est d'ailleurs ce qu'a subi l'infirmière de l'hôpital de Taher, qui a été agressée au sein du service où elle est affectée. C'est dire que les mesures prises n'arrivent toujours pas à dissuader les auteurs de ces actes, qui continuent de sévir dans les établissements de soins en toute impunité.
La sortie des travailleurs de l'hôpital de Taher se veut juste une réaction à ces comportements condamnables. Sur les pancartes soulevées, certains ont écrit "Notre dignité avant nos devoirs". D'autres ont brandi des écriteaux sur lesquels ils attirent l'attention sur l'importance du service des urgences, très souvent théâtre d'agressions de son personnel, de jour comme de nuit.
Dans ce contexte de pandémie de coronavirus et malgré les agressions répétées du personnel hospitalier, ce dernier demeure mobilisé mais demande à "être respecté, pas remercié", comme disait l'un des travailleurs de cet EPH, qui demande plus d'égard à l'adresse des soignants et davantage de soutien.


A. Z.


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