Algérie

«Le personnel est toujours à notre écoute et répond à toutes nos interrogations» Des malades témoignent :



Il y avait du monde ce matin dans la salle d'attente du service de radiothérapie du CPMC où des femmes tentaient de cacher leur chevelure et' le mal qui les ronge. Certaines pour défier leur maladie, se sont maquillées. Toutes ces femmes se connaissent et ne se gênent pas pour parler de leur maladie.
Par contre, les hommes, plus réservés ont préféré s'abstenir et éviter de répondre à nos questions. Soraya, une très belle femme de 35 ans, atteinte d'un cancer du sein, dépisté après son accouchement en 2010. «C'est pendant que j'allaitais mon enfant que j'ai découvert un kyste. J'ai subit une ablation du sein suivie d'une chimiothérapie au CPCM.
Cela fait huit mois que je suis ici. Tout se passe bien, j'ai des rendez-vous régulièrement, et surtout, j'ai trouvé une écoute et des réponses à toutes mes angoisses et j'en ai eues !», s'exclame-t-elle. «J'en suis à ma cinquième séance de radiothérapie. La première a été très difficile, j'ai eu beaucoup d'appréhension et surtout, une énorme fatigue et des nausées sans discontinuité. On m'a prescrit 28 séances, j'espère venir à bout de cette maladie qui m'a empêchée de vivre, de voir grandir mon enfant», déplore-t-elle, ajoutant que pour lutter contre sa maladie, elle s'oblige à se faire belle tous les jours car sa féminité est pour elle essentielle.
Tous les dimanches, elle a une visite chez son médecin du CPMC qui répond à ses questions. «Je suis à l'aise ici. Je suis consciente de la chance d'avoir été prise en charge dans ce centre. A ses côtés, Saïda nous dit avoir 26 séances à endurer. Sa tumeur s'est déclarée l'année dernière.
«J'ai attendu quelques mois avant de subir une intervention chirurgicale au CPCM. Les médecins se sont bien occupés de moi, ils m'ont toujours encouragée à voir au-delà de ma maladie. Vraiment, si je peux déplorer la surcharge de patients, je peux vous assurer que le personnel encadrant est toujours disponible pour les patients.
Toutes les femmes qui sont assises dans la salle d'attente vous confirmeront mes propos.» Ce que ne semble pas infirmer Omar et sa femme, venus pour faire un bilan après la fin du traitement de radiothérapie entamé par Meriem il y a de cela quelques mois. «J'ai subi une ablation du sein.
J'ai dû prendre un traitement. Puis j'ai été affectée au CPCM où j'ai subi des soins pendant un mois puis des séances de chimiothérapie et de radiothérapie. Le personnel médical ne m'a jamais abandonnée. J'ai fait une dépression, ils ont été à mon écoute, surtout les jeunes médecins qui venaient s'enquérir de mon état tous les jours. J'ai vu des femmes venir des quatre coins du pays par manque de structures.
C'est vraiment déplorable que la lutte contre le cancer ne soit pas une priorité nationale. Vous vous rendez compte qu'avec les statistiques actuelles, des milliers de gens sont abandonnés à leur sort. Il faut médiatiser ces cas, soutenir les centres comme le CPCM et encourager l'acquisition de matériel adéquat.


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