Algérie

Le personnel du tramway revient à la charge et débraye



Le personnel du tramway revient à la charge et débraye
Après la grève de 5 jours observée au mois de mai dernier, le personnel du tramway d'Oran a décidé de débrayer, à partir d'hier, pour une durée illimitée. Cette décision est intervenue au terme d'une assemblée générale tenue la veille, très tard dans la nuit, au niveau du siège de l'entreprise à Sidi Maârouf. Cette fois, le recours à la grève a été initié pour amener la direction de l'entreprise à maintenir la même organisation du travail adoptée durant le mois de Ramadhan en matière de volume de travail pour le personnel exerçant au niveau des carrefours et des guichetiers. D'un commun accord, personnel et direction avaient décidé le 4-2, autrement dit 2 jours de repos pour 4 travaillés, alors qu'auparavant le personnel, à l'exception des conducteurs, était soumis au système de deux jours de pause pour 6 jours d'activité, qui équivaut à 48h de travail effectif, un rythme de travail jugé trop chargé, voire inhumain, par certains contrôleurs de carrefour et d'agents de vente de tickets.A ce sujet, il est à noter que le tramway d'Oran compte pas moins de 90 carrefours, faisant de lui l'un des plus risqués au monde et de ce fait, les agents de régulation et de passage au niveau de ces points sont soumis à de réelles difficultés. La même situation est vécue par les guichetiers installés dans des cabines annoncées au départ comme provisoires en attendant l'installation de distributeurs de tickets et qui, jusqu'à présent, n'a pas été concrétisée.Comme il y a trois mois et pour ne pas pénaliser les nombreux usagers qui se sont habitués à ce mode de transport, le service minimum a été assuré. A ce sujet, il est à s'interroger comment sera régulé le passage du tramway sans la présence des contrôleurs de carrefour et où seront vendus les tickets ' Lors de la dernière grève, les passagers ont voyagé gratuitement, faut-il le rappeler. Du côté de la direction de Setram Algérie, on considère que ce mouvement du personnel est injustifié au même titre que la grève qui demeure «sauvage», selon nos interlocuteurs qui affirment qu'aucun préavis n'a été signifié conformément à la réglementation en vigueur A ce propos, les représentants des travailleurs répliquent que seule la justice pourra se prononcer sur la légalité ou l'illégalité de leur action, la grève, qui est un droit reconnu par les lois du pays. Dans la foulée, et en plus de cette revendication centrale, le syndicat exige le versement des indemnités pour les heures supplémentaires et dont les modalités de paiement demeurent encore non fixées ainsi qu'aux primes inhérentes aux entretiens d'évaluation et leur généralisation à l'ensemble des travailleurs.




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