Algérie

Le père confie le dossier aux avocats Aït Mokrane et Bouchachi



Le père confie le dossier aux avocats Aït Mokrane et Bouchachi
La suspension de toutes activités dans l'arbitrage, infligée au Batnéen Mounir Bitam, le dénonciateur de la gabegie attribuée à Mahfoud Kerbadj, président de la Ligue professionnelle de football et à Khelil Hamoum, ne l'a pas dérangé outre mesure.Dans sa récente conférence de presse de Batna, Mounir Bitam est revenu sur les motivations qui l'ont poussé à accuser publiquement ces deux personnalités du football algérien d'avoir trempé dans des affaires d'arrangements des résultats de matchs. Il a affirmé avec force qu'il détenait des preuves tangibles dont des témoins et qu'il ne compte pas reculer. La déclaration du ministre des Sports Mohamed Tahmi, selon laquelle il ne manquera pas de remettre le dossier à la justice, a encouragé Mounir Bitam à maintenir ses dénonciations pour aboutir à l'éclatement de la vérité. Mais que peut faire une personne, quand on sait que l'éradication de la corruption et de toutes les formes de gabegie, qui ternissent le championnat national de football, n'est pas chose facile face à des groupes d'intérêt tapis dans les milieux sportifs. Bitam avait évoqué que l'une des preuves est la manipulation au niveau de la LFP de l'ordinateur des bases de données d'où ont été extraits des textes de règlements. Question de retirer le tapis sous les pieds de Mounir. Une telle action est effectivement grave dans la mesure où elle traduit un désarroi des dirigeants de la Ligue. Dans le fond, cette manipulation dans le contenu de l'ordinateur aura été utile à Mounir Bitam. Car derrière ce dernier, il y a un stratège qui finalise la tactique du jeune arbitre : son père Miloud Bitam, la tête pensante dans cette affaire. Miloud encadre, conseille et guide tel un chef d'orchestre son fils Mounir Bitam. Ce père, un vieux de la vieille, qui avait souscrit en 1969 à un stage de formation à Saint cyr (France) pour le compte de la Gendarmerie nationale. Par la suite, il a fait carrière à l'ex-ONACO où il s'est forgé sur les plans professionnel et administratif. Mounir, harcelé par «Bein Sports» et d'autres TV, a dit «niet» Miloud, le père nous a confié que son fils Mounir a été harcelé par d'innombrables sollicitations de chaînes satellitaires étrangères dont «Bein Sports» et TV5. La réponse donnée à celles-ci était négatives. «On ne voulait guère internationaliser un problème d'arbitrage interne de crainte d'être accusés de collusion avec l'étranger», nous a-t-il précisé. Pourtant, le père sait que les collaborations avec la presse étrangère se paient cash quand il s'agit notamment de «scoops». Le choix a été porté donc de laver le linge sale entre famille. C'est ce qu'ont fait les Bitam en limitant l'affaire au seul cadre algérien. Le père du jeune arbitre a finalement décidé de faire une virée sur Alger, où il compte confier le dossier aux avocats Mokrane Aït Larbi et Bouchachi en vue d'une action en justice à l'encontre de Kerbadj et de Hammoum, les seuls fautifs, semble-t-il dans cette affaire qui a défrayé la chronique sportive. Les Bitam, père et fils, investissent ainsi dans la confirmation publique du scandale, et pourquoi pas s'adjuger en point de mire, une «grosse» indemnisation pécuniaire.




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