Le «pénurisme» envahissant

Ce n'est pas le premier Ramadhan où madame Tomate et Monsieur Poivron s'envolent, portés par des prix dépassant l'imagination. Ce n'est pas le premier Ramadhan où des pénuries s'installent, non, vraiment : nos cheveux ont blanchi jadis dans les chaînes des galeries et des Souk-el-Fellah. Mais c'est la première fois que la mafia du lait, les bandits de la viande, les escrocs de l'huile et les flibustiers de la semoule se liguent collectivement contre les consommateurs. Avant, on mettait ces situations sur le dos du socialisme en pensant que le capitalisme allait tout régler. On avait oublié que les mots en «isme» se cassent les dents en Algérie... sauf le «trabendisme» !M. F.