Algérie

Le Pentagone en Afrique Du nouveau pour les «bases» américaines



Le Pentagone pourrait privilégier l'option d'une répartition entre plusieurs pays africains, du futur commandement régional militaire pour l'Afrique (Africom). L'annonce a été faite jeudi par un haut responsable américain.  Rayan Henry, le sous-secrétaire adjoint du Pentagone, cité par l'AFP, a indiqué que le futur commandement de l'Africom pourrait être dispersé en plusieurs endroits au lieu d'être installé dans un seul pays.Le responsable américain qui animait une conférence de presse a souligné à ce propos, que les technologies de l'information  permettent de faire travailler ensemble des gens qui sont dispersés géographiquement.  Concernant la localisation du quartier général de l'Africom et le général qui serait nommé à sa tête, M. Henry a précisé que pour le moment aucune décision n'a été prise a ce sujet.  M. Henry qui vient d'effectuer une deuxième tournée de consultations sur le continent africain, a indiqué que le souhait du Pentagone est de faire en sorte que l'Africom commence à fonctionner à partir d'octobre de cette année et soit pleinement opérationnel en septembre 2008.  L'Algérie qui a été l'une des premières escales du responsable américain, s'est démarquée de la stratégie américaine de lutte contre le terrorisme en Afrique, axée sur l'installation d'un commandement central (Africom) sur le continent. L'Algérie s'est clairement positionnée en faveur des mécanismes de «sécurité collective» de l'Union africaine (UA).  M. Henry avait été reçu par le ministre des Affaires étrangères Mourad Medelci, le ministre délégué auprès du ministre de la Défense nationale Abdelmalek Guenaïzia et le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines Abdelkader Messahel. Les responsables algériens ont évoqué la «mise en place de mécanismes africains propres (...) pour la prise en charge des besoins en termes d'opérations de maintien de la paix, dont la force africaine en attente» de formation, et exposé «les arrangements entre l'UA et l'ONU, ainsi que les dispositifs (...) de lutte contre le terrorisme dont l'Afrique s'est dotée pour contribuer efficacement à une coopération antiterroriste globale».  En mars dernier, Alger avait déjà marqué ses réticences concernant l'Africom en annonçant qu'elle refusait d'être intégrée dans le champ d'action de ce commandement régional. «Le territoire algérien n'est pas concerné par le commandement américain projeté. L'Algérie n'a jamais accepté l'installation de bases étrangères sur son sol, (qui seraient) incompatibles avec sa souveraineté et son indépendance», avait déclaré l'ancien ministre algérien des Affaires étrangères Mohammed Bejdaoui.         Le Pentagone a décidé de constituer ce commandement régional spécifique car il considère que l'Afrique est en train de devenir un acteur stratégique sur la scène mondiale. Washington s'inquiète aussi beaucoup de l'implantation d'organisations comme Al-Qaïda dans certains pays africains. «La lutte contre le terrorisme était une des principales préoccupations des pays que nous avons rencontrés lors de ce voyage. Ils veulent savoir comment l'Africom les aidera dans leurs efforts contre le terrorisme», a dit M. Henry. Il a assuré que le but de l'Africom n'était pas de prendre la tête des opérations de sécurité en Afrique mais d'apporter un soutien aux pays africains dans ce domaine.  Selon les responsables du Pentagone, l'Africom ne sera pas doté de troupes américaines et n'inclura pas des troupes. Il n'y aurait pas non plus de forces américaines additionnelles sur le continent. «C'est un siège et un point de planification qui aidera à appuyer les dirigeants des nations africaines et les communautés économiques régionales», avaient indiqué récemment des membres de la délégation américaine.


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