Le PDG inaugure le terminal du Khroub

De notre correspondant à ConstantineA. Lemili

P. Callbat, PDG de Lafarge-Algérie a, au pied-levé, animé à hauteur du site de la zone industrielle de Constantine un point de presse au cours de la matinée de jeudi. Une rencontre avec les journalistes au cours de laquelle il a annoncé l'inauguration du terminal de la ville du Khroub.Relevant anciennement d'une société de salariés, en l'occurrence GEMAC, elle-même issue de la restructuration de l'ex- SNMC, le terminal, selon les propos tenus par M. Callbat, fonctionnera dorénavant dans le cadre d'un partenariat dont l'objectif premier est, d'une part, de fournir un matériau de bonne qualité, d'autre part, et enfin corollairement de créer des postes d'emploi autant directs qu'indirects.
Incontestablement, pour qui connait les lieux, le terminal a pris de la «gueule» depuis que le partenaire de GEMAC s'y est investi dans la mesure où jusque-là, après une période très faste vécue au cours des années soixante et soixante- dix grâce à l'Etat-Providence, ledit lieu symbolisait le misérabilisme par excellence aussi bien dans son aspect extérieur que dans son fonctionnement, notamment par la présence de cohortes de véhicules industriels attendant d'être «servis» du matériau évoqué, un désintérêt quasi-général des associés de GEMAC, des pratiques interlopes de certains agents. Et en plus de lui redonner uniquement des couleurs, le nouveau partenaire assure passer d'une production de 30/40 000 à 150 000 tonnes/an en n'utilisant qu'un shift unique (une seule équipe), ce qui laisse donc supposer que les rendements seront nettement plus volumineux au cas d'un doublage du procédé. En outre, le PDG annoncera la création de 40 à 50 postes d'emploi directs, lesquels évolueront forcément compte tenu du paramètre précédent.Le ciment sera livré aussi bien en vrac que conditionné. En outre, l'usage de la voie ferrée qui dessert les silos et le tapis roulant permettra le retour à des fonctionnalités très pratiques consistant à grandement atténuer et la fourniture du terminal et le système de distribution comme elle éliminera plus que sensiblement les désagréments causés aux habitants, riverains du terminal. Quoi qu'il en soit, si les engagements pris par le PDG de Lafarge-Algérie venaient à être suivis d'effet même à moyen terme, c'est sans nul doute toute la très grande tension qui pèse sur la disponibilité du ciment qui en sera résolue.Les journalistes ont ensuite été conviés à une visite du site lequel, ironie du sort, appartenait déjà aux industries Lafarge du temps de la présence coloniale en Algérie. Et jusqu'à ce jour, les anciens ouvriers qui y étaient employés et habitaient à coté de l'usine l'appellent encore «Lafarge». En tout état de cause, l'opérateur en question s'évertue à rendre effectifs les moyens de sa politique et pour cause le marché plus que porteur que constituent habitat et travaux publics.