Algérie

Le PDG de Tonic emballage accuse


Le PDG de Tonic emballage, M.Abdelghani Djerrar, accuse le séquestre judiciaire de travailler contre les intérêts du Groupe dont il a la charge de la gestion depuis qu'il a été désigné par la justice en octobre dernier. «Je dénonce les graves infractions aux devoirs de séquestre judiciaire de M. Rachid Bouraoui», a déclaré Abdelghani Djerrar, lors d'une conférence de presse organisée hier au siège du Groupe Tonic. Documents à l'appui, le PDG de Tonic explique comment l'acheteur qui se porte candidat pour acquérir des équipements du Groupe n'est autre qu'un des associés de Rachid Bouraoui, le séquestre judiciaire, au sein d'une société par actions (spa) dénommée «VERDI». «M. Bouraoui nous ramène un acheteur qui, bizarrement, semblait être au courant de tout ce que voulait faire le séquestre. Et lorsqu'on s'est intéressés à ce monsieur, en l'occurrence M. Hamid Batata, le PDG de Sarens-Algérie, on découvre qu'il connait parfaitement Bouraoui Rachid pour être son associé dans la société VERDI», affirme le PDG de Tonic. Lors d'un rendez-vous avec MM. Djerrar et Kamel Berradja de Tonic, le patron de Sarens-Algérie « exprime sa volonté d'acheter les grues de 50 et de 80 tonnes dont dispose le Groupe». Voyant que ses interlocuteurs préfèrent parler de location au lieu de vente, M. Batata les informe que «tout le parc roulant allait être vendu», lit-on dans la requête adressée par les associés de Tonic au Doyen des juges d'instruction. D'ailleurs, dans sa lettre adressée au séquestre judiciaire, dont une copie nous a été remise hier, le DG de Sarens confirme son intention de « reprise de ce patrimoine, soit par la formule dite d'exploitation et de gestion pour compte, avec option ferme d'acquisition, soit par une cession pure et simple». Partant de la relation qui lie le séquestre judiciaire au PDG de Sarebs-Algérie, candidat à l'acquisition des grues, Abdelghani Djerrar, au nom de l'ensemble des actionnaires du Groupe, exprime ouvertement ses craintes que Rachid Bouraoui «outrepasse ses prérogatives» et en vient à vendre les grues et d'autres actifs de la société. Le PDG de Tonic espère que la justice réagira rapidement, et qu'elle mette fin aux agissements du séquestre judiciaire «comme elle retiré son mandat à l'ancien séquestre judiciaire, Amar Daoudi», ajoute-t-il. Abdelghani Djerrar affirme même que Rachid Bouraoui n'a jamais visité les usines du Groupe et n'est pas venu au siège depuis le 9 janvier dernier. L'avocat de Tonic, Me Zeraia, rappelle à son tour que depuis la désignation des séquestres, la production a baissé de 4.000 à 5.000 tonnes par mois (en 2004-2005), à 2.000 t/mois durant la période de Amar Daoudi, puis à 800-1.000 t/mois à l'époque de M. Bouraoui». Ce dernier est même accusé d'avoir ordonné de fermer les unités «à partir de mercredi 16 h jusqu'à samedi matin». Sur un autre registre, le PDG de Tonic affirme que son Groupe (composé de 11 entreprises et 21 unités de productions) n'est pas assuré et que la «note de couverture provisoire » signée par M. Bouraoui avec la CAAT ne garanti pas une assurance des unités de Tonic. Et que la CAAT s'est engagée sans «évaluer le risque». Il rappelle, à ce titre, que la CAAR, ancien assureur du Groupe, «avait à maintes reprises rappelé au séquestre judiciaire, l'expiration du contrat d'assurance au 31 décembre 2007, sans que M. Bouraoui ne prenne les mesures qu'il faut ». Djerrar demande qu'une expertise soit menée par des assureurs sur cette question. Et persiste : «Des gens sont derrière cette situation. Ils veulent démanteler le Groupe Tonic». Pour quels intérêts ? «Le prix de revient du papier fabriqué en Algérie est le moins cher dans tout le pourtour méditerranéen», explique-t-il. Selon lui, le prix de la tonne de «produits ondulés» varie de 18.000 à 22.000 DA, contre 500 et 600 euros à l'importation en provenance d'Europe. A propos de la situation financière du Groupe, le PDG de Tonic confirme des «problèmes de trésoreries», mais estime que «les actifs de l'entreprise dépassent largement ses engagements avec la banque» estimés à «75 milliards DA dont 9 MDA d'intérêts».


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