Algérie

Le PDG de Sonelgaz revient sur les délestages



Le PDG de la Sonelgaz M. Nouredine Boutarfa a indiqué hier à SidiBel-Abbès, lors d'une visite de travail qui l'a également conduit dans lawilaya d'Oran, qu'il n'y a pas de «délestage» actuellement en Algérie mais des«déclenchements» que même les experts espagnols et français ne sont pas arrivésà expliquer. Ceci dit, le délestage «c'est aussi une affaire économique»,a-t-il estimé, faisant référence au délestage tournant pratiqué dans lacapitale anglaise Londres.Pour ce qui est des coupures électriques, M. Boutarfa a expliqué qu'ils'agit essentiellement de déclenchements. Après ces déclenchements, a-t-ilpoursuivit, «il faut un temps pour redémarrer le groupe». «C'est inévitableparce qu'il n'y a aucune autre alternative», a-t-il encore indiqué. S'agissantdes problèmes inhérents aux réseaux électriques, M. Boutarfa mettra l'accentsur la nécessité de l'entretien au même titre, a-t-il dit, que pour un corpsvivant. La demande nationale en énergie électrique est de 5.700 mégawatts. Laplus grande centrale électrique dont dispose Sonelgaz produit 800 mégawatts.Pour parer au déficit en énergie électrique qui pourrait résulter d'uneéventuelle défaillance de cette centrale, il faudrait théoriquement avoirconstamment 800 mégawatts qui tourneraient à vide en plus des 5.700 mégawattsen fonctionnement. Une option qui pourrait avoir des répercussions directes surle prix final de l'électricité à la consommation. L'Algérien ne peut passupporter financièrement le coût de 800 mégawatts qui tourneraient à vide avectout ce que cela pourrait induire comme probabilités d'incidents. En revanche, Sonelgazprévoit toujours le cas de défaillance d'un seul groupe, vu que le plusimportant groupe en Algérie produit 200 mégawatts seulement. Ceci est appelédans le jargon «hypothèse mineure». Dans le cas où un groupe est hors service,pour une quelconque raison, les autres centrales du pays augmentent leurproduction pour compenser le déficit causé par le groupe défaillant. Ce procédéest valable lorsque Sonelgaz procède à des mises à l'arrêt volontaires decertains de ces groupes pour assurer leur entretien. C'est une procédurenormale qui est généralement appliquée durant l'été. A noter qu'au cours del'année écoulée, Sonelgaz a enregistré 18 déclenchement sur l'ensemble duterritoire national. Les raisons avancées concernent souvent la présence de brouillardou des défaillances liées à un mauvais entretien du réseau.Lors de sa tournée, le PDG de Sonelgaz, M. Nouredine Boutarfa, aégalement visité la centrale électrique de Mers El-Hadjadj avant de rallierOran où il a inspecté une agence de Sonelgaz nouvellement réhabilitée pour unmontant de 2 millions de dinars.Lors d'un point de presse qu'il a animé en marge de cette visite, M.Boutarfa a indiqué que le taux d'électrification national est actuellement de97% tout en soulignant que le taux de perte en énergie électrique causéenotamment par les branchements illicites est de l'ordre de 10% sur l'ensembledu territoire, avec un préjudice financier estimé à pas moins de 10 milliardsde dinars.


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