L'adoption du crédit documentaire devra permettre aux importateurs
algériens de négocier à la baisse leurs engagements internationaux en matière
de prix avec leurs fournisseurs étrangers.
C'est ce qu'ont soutenu hier des experts à Oran, à l'occasion d'un regroupement
destiné aux opérateurs économiques de l'Ouest portant sur la mise en oeuvre de
la loi de finances complémentaire 2009. Organisée par la Banque de
développement local (BDL), la rencontre «vise à lever tous problèmes de compréhension
que pourrait engendrer la mise en application de ce crédit documentaire auprès
de nos opérateurs économiques, mais aussi identifier les difficultés
d'organisation et de délégations de pouvoirs de notre part», a indiqué à la
presse le PDG de la BDL, M. Mohamed Arslane Bachtarzi. Pour le PDG de la BDL,
«on est ici pour réaffirmer la solidarité opérateur économique-banque». Dans un
plaidoyer en faveur du crédit documentaire, M. Mohamed Arslane Bachtarzi a
appelé les opérateurs économiques de l'Ouest à faire valoir auprès de leurs
fournisseurs ce qu'il a nommé de «carte d'acheteur algérien» grâce, a-t-il dit,
à un marché d'importation fort de pas moins de 40 milliards de dollars par an.
Un avis partagé et défendu par M.
Messaoud Bousri, expert et conseiller du PDG de la BDL, qui a considéré tout à
fait normal que les opérateurs algériens négocient des baisses de prix auprès
de leur fournisseurs vu qu'à la faveur du nouveau système de paiement, ces
derniers perçoivent désormais leur dû cash alors qu'avant, ils ne pouvaient
toucher leur argent qu'au bout de 60 à 90 jours d'attente. «Dans les prix
pratiqués auparavant dans les transferts libres ou les remises documentaires,
le fournisseur répercutait indéniablement les surcoûts liés à ces délais supplémentaires.
Mais avec le crédit documentaire, il n'y a désormais pas de délais
supplémentaires. Le fournisseur se fait payer cash et il n'y a donc plus de
raison de continuer à payer ces surcoûts», a expliqué M. Bousri.
Pour Le PDG de la BDL, beaucoup
d'opérateurs ont déjà compris l'intérêt du crédit documentaire, et ont réussi à
négocier des baisses de prix auprès de leurs fournisseurs entre 3 et 5 %. M.
Bachtarzi a estimé par ailleurs que le crédit documentaire reste «un outil de
planification de choix» vu qu'avec ce mode de paiement, l'opérateur peut
planifier ses stocks.
Par ailleurs, et pour ce qui est
de la nouvelle organisation adoptée par la Banque de développement local visant
à réduire les délais relatifs à ces nouvelles opérations de crédits, l'on saura
que la BDL a déjà procédé à la double décentralisation des procédures
d'ouverture de crédit documentaire (la demande d'ouverture de crédit est
déposée au niveau de l'agence et l'accord est notifié par la Direction générale
du Commerce extérieur de la BDL sans passer par la direction régionale). Dans
ce même élan, la BDL a un autre projet, la dématérialisation du traitement des
demandes d'ouverture d'un crédit documentaire sans qu'il y ait besoin d'envoyer
des documents par courrier ce qui peut nécessiter encore des délais. Aussi, la
BDL a procédé à la démultiplication de ses agences agréées au commerce
extérieur. Selon M. Belabbès, sur 142 agences BDL, 116 sont agréées au commerce
extérieur. Pour les 26 restantes, on y vérifie les conditions d'éligibilité
telles que définies par la Banque d'Algérie (BA), a-t-il précisé.
Par ailleurs, M. Mohamed Arslane
Bachtarzi a annoncé la naissance d'un nouvel organisme public de leasing, fruit
d'un partenariat entre la Banque de développement local (BDL) et la Banque
nationale d'Algérie (BNA), dénommé la Société nationale de Leasing (SNL). Il a
également présenté l'éventail de produits bancaires proposés par la BDL,
notamment en matière de financement des micro-entreprises et de l'emploi de
jeunes, de la promotion immobilière et du logement mais aussi la promotion du
tourisme. Mais le créneau phare de la BDL reste, selon M. Bachtarzi, la
promotion des énergies renouvelables. Un créneau porteur, grâce à des énergies
disponibles en Algérie comme le solaire ou l'éolien. Des énergies propres et à
moindre coût, mais surtout, des énergies renouvelables, a-t-il encore soutenu.
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Posté Le : 29/09/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Houari Barti
Source : www.lequotidien-oran.com