Algérie

Le PDG de Citic-CRCC : «Nous n'avons jamais désigné de représentant algérien à Alger»



Il souligne l’importance du projet réalisé, d’après lui selon les normes internationales, en dépit des nombreux problèmes auxquels la société a été confrontée tels que les aléas techniques, le climat, la géologie et aussi le manque de financement. Pour ce dernier point, le PDG explique qu’il a fallu faire un prêt de 1 milliard de dollars auprès de la société mère, à Pékin, pour payer les travailleurs et résoudre la crise. Une aide obtenue grâce au gouvernement chinois du fait que ce dernier accordait beaucoup d’importance au projet qui a fait travailler 30 000 Algériens. Il surprend en parlant de Mejdoub Chani, celui par qui le scandale est arrivé. Cet homme d’affaires algérien, actuellement en détention, agissait en tant que représentant de Citic-CRCC en Algérie. Pourtant, le patron de ce groupe dément tout contrat de représentation ou de conseil avec qui que ce soit, en Chine ou en Algérie. Il révèle cependant que Chani a été recruté par Citic-CRCC Internationale de Pékin en tant qu’expert parmi tant d’autres. Il n’a donc aucune relation avec Citic-CRCC Algérie et à aucun moment, la société n’a été instruite pour lui virer des fonds, que ce soit en Algérie ou à l’étranger.
Le PDG de Citic-CRCC déclare, à propos de la somme de 11 millions de dinars que l’homme d’affaires affirme avoir reçue de la part l’ancien PDG, qu’il n’a jamais entendu parler de ce virement, précisant qu’aucun document en possession du groupe ne le prouve. Les mêmes propos sont tenus au sujet du montant de 30 millions de dollars que Chani a reconnu avoir perçu dans le cadre du marché de l’autoroute. Le PDG rappelle que l’homme d’affaires a rejoint le groupe dans le cadre du recrutement d’experts à travers le monde. Il était chargé des projets en Angola, au Gabon, aux Emirats arabes unis et à Shanghai. «Il n’a aucune relation avec l’autoroute Est-Ouest en Algérie et n’a jamais été désigné pour intercéder auprès des autorités au profit de la Citic.» Tout comme d’ailleurs pour Pierre Falcon, qui avait la mainmise sur «le marché des affaires» en Algérie grâce à ses connaissances parmi les hautes personnalités de l’Etat, surtout les ministres.
Il a déclaré que la société qu’il dirige n’a aucun contrat avec Pierre Falcon ni avec Bousaïd Nasreddine, connu sous le pseudonyme de Sacha, un Franco-Algérien interdit d’entrée en Algérie et qui jouait lui aussi le rôle d’intermédiaire dans les affaires en contrepartie de fortes commissions. Le nom de ce dernier avait été cité par Chani, affirmant qu’il l’avait rencontré à Paris sur recommandation de l’ancien ministre des Finances, Abdelatif Benachenhou, pour solliciter son aide pour l’ouverture d’une banque d’investissement avec des capitaux étrangers. Trois semaines après cette prise de contact, Chani affirme que le ministre lui a demandé de le rejoindre à Paris où il lui a conseillé de couper tout contact avec Sacha et d’oublier le projet. A cette occasion, il l’informe qu’un conseil interministériel consacré au projet de l’autoroute Est-Ouest devant réunir les ministres des Affaires étrangères Ahmed Bejaoui, des Travaux publics Amar Ghoul, de l’Energie Chakib Khelil et lui-même en tant que ministre des Finances, va avoir lieu, précisant que les Chinois, Pierre Falcon et Sacha y ont été conviés. La réunion aurait eu lieu en absence de Chakib Khelil et de Benachenhou, qui voyaient mal la présence d’étrangers à un conseil interministériel.
Amar Ghoul dément ces affirmations, les qualifiant de mensonges, et a précisé que les conseils interministériels sont tous présidés par le chef du gouvernement.
Le PDG de Citic reconnaît avoir pris en charge le loyer du siège de la direction des nouveaux projets de l’ANA ainsi que son équipement en mobilier de bureau et en moyens de télécommunication et la location de logements au profit des cadres du même service, dans le cadre du contrat programme, après demande écrite de Khelladi. Il en est de même pour l’achat de véhicules et l’acquisition de téléphones mobiles. Au sujet du choix des sociétés de sous-traitance,  le PDG nie toute injonction d’une quelconque autorité et souligne qu’il est assujetti à l’accord de la direction des nouveaux projets, c’est-à-dire Mohamed Khelladi, auquel le groupe a assuré une prise en charge en Chine pour des soins, pour lui et sa famille, «dans un cadre humanitaire».


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