Algérie

Le PDG d'Arcelor Mittal: «Il n'existe aucun plan de licenciement»



Il n'y aura pas de licenciement au sein du complexe sidérurgique d'Arcelor Mittal d'Annaba, a indiqué hier Vincent Le Gouic, le Président-directeur général du complexe, lors d'une conférence de presse animée à l'hôtel Sheraton d'Alger.

 «Il n'existe aucun plan de licenciement», a-t-il indiqué, en soulignant que la conférence de presse a été décidée «suite à ce qui a été écrit dans les journaux ces derniers mois à propos d'Arcelor Mittal Annaba».

 «Arcelor Mittal existe en Algérie depuis huit années et nous sommes là pour longtemps», a-t-il ajouté, en précisant que «nous ne sommes pas une industrie de cacahuètes pour changer d'activité du jour au lendemain».

 Le Président-directeur général dira que le «pacte d'entreprise» signé entre la direction d'Arcelor Mittal et le partenaire social est un pacte mobilisateur, dont l'objectif est d'arriver à plus de performances avec une meilleure gestion des avantages.

 Le Gouic ne divulguera aucun chiffre sur l'augmentation des salaires des travailleurs malgré l'insistance des journalistes. Il fera juste état d'un commun accord avec le syndicat qui préserve, dit-il, les intérêts du complexe et celui des travailleurs et «qui va au-delà de l'aspect salarial».

 «Le pacte est un accord consensuel qui engage notre responsabilité et celle des travailleurs», explique le responsable d'Arcelor Mittal.

 Toutefois, le «départ volontaire» des salariés n'est pas à exclure. C'est du moins ce que suggère le conférencier qui notera que sur les 7.000 travailleurs du complexe seulement 3.500 sont des exploitants. La concurrence est l'un des défis majeurs auquel doit faire face la société, a déclaré Vincent Le Gouic qui a succédé à Bernard Bousquet depuis mai 2009.

 Même si le géant indien a subi de plein fouet la crise économique mondiale, notamment en Europe où la production a connu une baisse visible de 50 %, le responsable d'Arcelor Mittal Annaba a assuré que pour ce qui est de l'Algérie, la situation ne prête pas à l'alarmisme. Elle serait même plutôt à l'optimisme malgré une baisse de production due à certains problèmes techniques survenus au complexe.

 Le Gouic avance en guise d'argument que le marché algérien qui est resté stable et prometteur, selon lui, du fait d'un besoin annuel estimé à 2,5 millions de tonnes d'acier. Il soulignera qu'en parallèle, Arcelor Mittal dispose d'avantages assez importants en Algérie pour se développer dans un marché local en pleine croissance. Il citera, notamment, la notoriété du groupe et les réseaux de distribution dont il dispose, une dizaine de dépôts et une mine qui travaille exclusivement pour le complexe.

 Ce qui fait peur par contre au directeur général d'Arcelor Mittal c'est la multiplication des importations de l'acier ces derniers temps dans notre pays, mais aussi la baisse sensible des prix du rond à béton sur les marchés mondiaux, notamment dans la zone méditerranéenne où la tonne de ce produit est négociée entre 500 et 600 dollars, alors qu'avant la crise économique il y a à peine quelque mois, la même quantité était cédée à 1.100 dollars.

 Il faut savoir que les prévisions de production pour cette année 2009 au complexe sont évaluées à 750 000 tonnes par Le Gouic, soit une hausse de 100 000 tonnes par rapport à l'année écoulée.

 Les mesures décidées par le Premier ministre Ahmed Ouyahia, obligeant les partenaires étrangers à détenir seulement 49 % de parts, vont-elles influer négativement sur le projet d'usine de production d'acier qu'envisage de lancer à Jijel Arcelor Mittal ?

 Même si Vincent le Gouic ne le dit pas clairement, il n'en demeure pas moins qu'il a déclaré qu'au stade actuel des choses «il y a une absence de visibilité». Le Président-directeur général, qui assurera que cela n'altère en rien de la présence d'Arcelor Mittal en Algérie, a indiqué qu'il appartient au groupe de trancher sur la question.




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