Algérie

Le PDG d'Air Algérie qualifie "d'affabulations" les accusations d'entente illicite avec Aigle Azur



Le PDG d'Air Algérie qualifie
Le PDG d'Air Algérie, Mohamed Said Boultif a qualifié « d'affabulations » les accusations d'entente illicite avec Aigle Azur. Il a nié également l'existence d'un quelconque « monopole » d'Air Algérie et a souligné que l'ouverture du ciel algérien est une prérogative des pouvoirs publics.
Les accusations récentes d'entente illicite entre Air Algérie et Aigle Azur sont des « affabulations » a affirmé le PDG d'Air Algérie, Mohammed Salah Boutlif, au cours d'une conférence de presse animée mardi au Forum du quotidien Liberté. M.S Boultif a nié également que son entreprise exerce un monopole. Il y a une quarantaine de compagnie qui opèrent en Algérie et que la ligne, importante Alger-Paris, est partagée par 4 compagnies, a-t-il relevé. Il a réfuté catégoriquement les affirmations d'une association algérienne relative à l'existence d'une entente illicite entre la compagnie publique et Aigle Azur. « Je m'inscris en faux par rapport à cela. Ces gens-là font dans l'affabulation » a-t-il rétorqué. Le PDG d'Air Algérie a assuré que sa compagnie faisait face à une « concurrence féroce » et que c'est cette dernière qui détermine les prix. « La preuve qu'il n'y a pas d'entente ! On est arrivé à une offre de 228 euros pour le vol Paris-Alger ». Il a affirmé que durant l'été et le Ramadan, la compagnie a proposé une gamme promotionnelle située entre 228 et 500 euros. S'agissant de l'ouverture du ciel algérien (Open), Boultif a indiqué que si ces « ces gens (l'association) font pression pour l'ouverture du ciel, je dirai qu'il est déjà ouvert avec vingt compagnies qui y transitent ».
Ce n'est pas Air Algérie qui décide de l'ouverture du ciel
Il a précisé que la politique en matière de transports aérien relève des pouvoirs publics et non de la compagnie. Il revient donc à l'Etat de décider d'ouvrir ou non le ciel algérien à des compagnies low-cost. Il a relevé néanmoins que ce type de compagnies s'accorde avec les pays ayant une activité touristique soutenue comme le Maroc, ce qui n'est pas le cas de l'Algérie. Au sujet de Turkish Airlines qui veut augmenter ses vols en direction de l'Algérie, il a relevé que cette compagnie est arrivé jusqu'à prendre 80% de part de marché contre 20% « seulement » à Air Algérie. « On veut bien ouvrir le ciel mais pas à notre détriment » a-t-il indiqué. Le pavillon national, a-t-il dit, doit avoir sa part de marché et ne doit pas être limitée à 20%. Outre la question des prix, jugées trop élevés, la question du manque de places a aussi été soulevée. Sur la possibilité de vols supplémentaires, en particulier vers la France pour permettre aux ressortissants algériens de rentrer au pays pour la fête de l'Aïd, Boultif a souligné que la pression se faisait plutôt dans le sens Algérie-France. Une réunion est prévue avec les autorités françaises pour examiner la possibilité de vol supplémentaire à partir de la fin aout. « Inch Allah, on aura des vols supplémentaires pour la période allant du 26 août au 3 septembre » a-t-il confié. Sur les tarifs, le PDG les a justifié par le fait qu'ils comprennent aussi « des taxes qui s'élèvent à 45 euros du côté français et oscillent entre 4000 et 5000 dinars côté algérien ». Il a souligné, pour tempérer le reproche, que 171 promotions ont été proposées en 2011.
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