Algérie

Le pays scindé en deux camps s'opposant dans la rue : appels internationaux à la retenue



Le pays scindé en deux camps s'opposant dans la rue : appels internationaux à la retenue
Des appels internationaux à la retenue ont été lancés par bon nombre de pays qui ont exprimé leur crainte d'une dégénérescence de la situation en Egypte où la crise politique à scindé le pays en deux camps qui s'opposent dans la rue.Le président russe Vladimir Poutine a averti dimanche que l'Egypte se trouvait "au seuil d'une guerre civile", après l'appel jeudi de la diplomatie russe à "toutes les forces politiques en Egypte à la retenue" et à rester dans le cadre "démocratique".
"La Syrie est déjà la proie d'une guerre civile, malheureusement, et l'Egypte se dirige dans la même voie", a déclaré M. Poutine lors d'une visite au Kazakhstan.
Quant aux Etats-Unis, ils insistent sur le fait de ne soutenir aucun parti politique égyptien particulier. "Les Etats-Unis rejettent catégoriquement les fausses affirmations propagées par certains en Egypte, selon lesquelles nous travaillons avec des partis politiques ou des mouvements spécifiques pour dicter la transition en Egypte", selon un compte-rendu envoyé à la presse après une conférence téléphonique du président Barack Obama avec son équipe de sécurité nationale sur la situation en Egypte.
Pour sa part, l'Algérie, qui "suit de très près" les derniers développements de la crise en Egypte, avait dores et déjà formé le voeu que la transition dans ce pays puisse répondre aux "aspirations légitimes" du peuple égyptien, à travers un "consensus national fondé sur le rassemblement et la réconciliation".
"Nous formons le v£u pressant que la transition puisse répondre aux aspirations légitimes du peuple égyptien, à travers la recherche d'un consensus national fondé sur le rassemblement et la réconciliation nationale et en veillant au respect des dispositions constitutionnelles", avait affirmé jeudi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Amar Belani.
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a appelé le jour même à un rapide retour à un gouvernement civil en Egypte, après la destitution par l'armée du président élu Mohamed Morsi.
"Un gouvernement civil doit être remis en place aussi vite que possible, reflétant les aspirations du peuple", a-t-il déclaré , soulignant que la situation restait instable et qu'une solution ne serait possible qu'en unissant l'ensemble des forces politiques.
Le Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine (UA) a pour sa part suspendu vendredi la participation de l'Egypte à l'organisation panafricaine, après la destitution par l'armée du président égyptien Mohamed Morsi
L'UA a pour politique de suspendre tout Etat-membre où se produit un "changement inconstitutionnel de pouvoir". Cette mesure dure généralement jusqu'au retour à l'ordre constitutionnel, avait indiqué un communiqué officiel.
Les partisans et opposants du président renversé Mohamed Morsi doivent manifester massivement dimanche à travers tout le pays selon les agences.
Par ailleurs, des tractations se poursuivaient dimanche au Caire pour le poste de Premier ministre, pour lequel le prix Nobel de la paix Mohamed ElBaradei a été pressenti.
Le choix de M. ElBaradei, annoncé la veille au soir par l'agence officielle Mena et plusieurs sources politiques et militaires, s'est finalement heurté aux réserves du parti salafiste al-Nour, partenaire islamiste d'une coalition principalement composée de partis et mouvements laïques.
Le président par intérim Adly Mansour, nommé par les militaires dans la foulée du renversement mercredi du président Mohamed Morsi, a fini par faire savoir qu'il n'avait pas pris de décision finale même si le choix de M. ElBaradei restait à ses yeux "le plus logique".
Selon les analystes, la nomination de l'ancien chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) risque en revanche de "braquer" les islamistes de tous bords, qu'ils soient ou non partisans de M. Morsi, qui lui reprochent notamment d'être plus populaire dans les salons du Caire que dans les campagnes égyptiennes.
Quel qu'il soit, le prochain chef de gouvernement aura une lourde mission car héritant d'un pays au bord de la banqueroute, dont les divisions politiques se traduisent par des affrontements meurtriers. Il devra préparer en outre des élections législatives et présidentielle, à une date encore non-déterminée.
Sur le terrain, de nouveaux rassemblements des deux camps étaient en cours dans la journée de dimanche, notamment au Caire où l'armée est déployée en force pour prévenir de nouveaux affrontements.
D'autre part, la justice égyptienne a entamé samedi les interrogatoires de plusieurs hauts dirigeants des Frères musulmans dans le cadre d'une enquête et a lancé 300 mandats d'arrêt contre des membres de la confrérie.


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