Algérie

Le pays plongé dans une crise politique grave



Le pays plongé dans une crise politique grave
Les régions de la Tunisie font face à des troubles sociaux et des tensions sécuritaires au moment où la crise politique prend de l'ampleur face à l'impossibilité de trouver une issue à cette situation qui dure depuis juillet dernier.Ce samedi, la ville d'El-Kef, a été le théâtre de heurts entre forces de sécurité et groupes salafistes qui revendiquaient la libération d'éléments appartenant à leur courant. Un renforcement des mesures de sécurité a ainsi été décidé par les autorités du pays dans une tentative de rétablir le calme dans la région. A Tunis, un nombre de personnes appartenant au courant salafiste se sont rassemblées pour organiser des marches et «dénoncer» les arrestations des membres de ce courant. Face à l'interdiction de ces marches par les forces de sécurité, les manifestants ont jeté des pierres à l'encontre d'éléments de la police et incendié des pneus, obligeant les forces de sécurité à utiliser les gaz lacrymogènes pour les disperser. La Tunisie est par ailleurs, confrontée à une grogne sociale grandissante. Des heurts en marge de grèves ont fait une cinquantaine de blessés dans les rangs de la police. La crise politique perdure... Depuis le mois de juillet dernier, la Tunisie est plongée dans une crise politique grave générée par l'assassinat de l'opposant politique Mohamed Brahmi, le second après celui de Chokri Belaid perpétré en février dernier. Le dialogue national s'achoppe quant à lui, à une situation sans issue du fait de divergences autour de la personnalité devant présider le gouvernement de technocrates en remplacement de l'actuel dans le cadre du parachèvement du processus de transition, de l'ancrage des fondements de gouvernance et la mise en place d'institutions constitutionnelles stables. D'autre part, aucune évolution n'est à signaler pour les travaux de l'Assemblée nationale constituante (ANC) devant adopter une Constitution en débat depuis deux ans. Le même retard est accusé quant à la révision de la loi électorale et la création de la commission chargée de l'organisation des prochaines élections générales. Toutefois, la concertation se poursuit en Tunisie entre les différents partis politiques en coordination avec le quartette qui supervise le dialogue visant à parvenir à un consensus autour de la personnalité nationale à qui sera confiée la formation d'un gouvernement autonome. Renforcement des mesures de sécurité Depuis plusieurs mois, la scène politique en Tunisie est marquée par des tiraillements entre l'opposition et le parti islamiste au pouvoir auquel il est reproché «la tolérance face à l'émergence de groupes djihadistes armés responsables d'attentats contre les organes de sécurité». Les parties officielles tiennent l'organisation terroriste Ansar Acharia pour responsable des attentats terroristes à travers diverses régions du pays. En vue de contrecarrer les plans des groupes djihadistes, de grandes opérations de ratissage ont été menées par l'armée et la police dans plusieurs régions du pays à la suite des attentats perpétrés à l'encontre des forces de sécurité. La police tunisienne a procédé à l'arrestation de plusieurs membres du mouvement djihadiste armé et découvert des armes et explosifs en provenance du territoire libyen. La Libye attire de plus en plus les extrémistes djihadistes, affirment les analystes en sécurité ajoutant que les troubles dans ce pays «suscitent désormais la crainte de voir ce pays se transformer en refuge pour l'organisation terroriste Al-Qaïda». La dynamique économique en berne à cause de l'impasse politique Au plan économique, les experts ont estimé qu'au regard de l'impasse politique en Tunisie, toutes les parties se doivent de réaliser la nécessité d'ancrer les fondements de la stabilité politique et sécuritaire. Le gouvernement tunisien transitoire fait face à des difficultés pour maintenir ses réserves de change tout en subissant des pressions de la Banque mondiale (BM) et du Fonds monétaire international (FM) pour l'application davantage de réformes économiques. Ce dernier a d'ores et déjà, fait part de sa «préoccupation» à l'égard de la situation sécuritaire et politique en Tunisie, mettant en garde contre le «retard» dans l'application du plan d'aide octroyé par cette institution financière en juin dernier et estimé à 1,7 milliard de dollars. «La crise politique actuelle et les développements sécuritaires outre la dégradation de la situation économique pèsent lourdement sur l'activité économique», a estimé la mission du FMI en Tunisie.




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