Algérie

Le pays a plus besoin de ses compétences que d'investissement étranger



« Ledéveloppement de l'Algérie ne peut se faire que par les mains de ses cerveauxexpatriés à l'étranger» est la conclusion du séminaire sur la «participationdes compétences algériennes à l'étranger à la stratégie industrielle et àl'économie fondée sur la connaissance» qui s'est tenu, dimanche dernier, àl'Institut supérieur de la gestion et de la planification (ISGP) d'Alger. Parmiles recommandations essentielles retenues par ce séminaire est que «lescompétences nationales à l'étranger constituent une pièce maîtresse et un moyend'accélérer l'accession de l'Algérie à l'économie fondée sur la connaissance(EFC)». Pour les chercheurs, les praticiens nationaux et la diasporaalgérienne, le pays a plus besoin de ses compétences expatriées à l'étrangerque des investissements étrangers qui tardent toujours à affluer vers l'Algériemalgré les efforts déployés. Avec des réserves de changes qui avoisinentles 80 milliards de dollars, le pays ne manque pas d'argent, mais cetterichesse n'a pas permis le développement de l'économie nationale qui estsoumise aux oscillations du marché des hydrocarbures. Première explication, disent lesobservateurs, le pays ne cesse de s'appauvrir de ses compétences qui optentpour l'autre rive de la Méditerranée ou l'Amérique du Nord où ils trouvent demeilleures conditions pour s'épanouir. Selon certaines estimations, ils sont environ350.000 hauts cadres algériens qui font le bonheur des pays de l'Occident.Demander à cette diaspora de retourner aupays est une prétention irréalisable, puisque ni les compétences expatriées nesont prêtes à sacrifier des années de labeur à l'étranger ni l'environnementéconomique du pays ne permet une intégration rapide de cette élite.  La solution, disent les participants à ceséminaire, n'est pas forcément le retour physique, mais seulement l'incitationde ces compétences à investir davantage dans le pays. D'ailleurs, plusieursrecommandations du séminaire ont insisté sur une meilleure participation descompétences expatriées à «une amélioration rapide de l'environnement tant celuide la recherche et de la technologie que celui de l'investissement». Mais pour donner plus de chances à laréussite de cet ambitieux projet, la diaspora doit bénéficier, avant tout,d'une facilité de circulation entre l'Algérie et son pays d'accueil.  Le gouvernement doit aussi accompagner cetteélite dans son investissement à travers la mise en place d'organismesspécialisés à l'exemple d'une agence nationale de la valorisation descompétences à l'étranger et d'un fichier national des compétences. Laconcrétisation de ces recommandations et d'autres élaborées par le «gratin» dupays reste une condition sine qua non pour s'assurer une relance de l'économienationale, notamment dans le secteur de l'industrie et des technologies.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)