Algérie

«Le pays a besoin de stabilité»Abdelmalek Sellal en tournée à Ghardaïa


«Le pays a besoin de stabilité»Abdelmalek Sellal en tournée à Ghardaïa
Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a effectué, hier, une visite de travail dans la wilaya de Ghardaïa en compagnie de plusieurs ministres, dont ceux chargés de l'Intérieur, de l'Energie, de l'Habitat, des Sports et du Commerce.Abdelmalek Sellal a déclaré, lors de sa rencontre avec la société civile, que «ceux qui veulent créer le désordre et la fitna à Ghardaïa ont échoué et échoueront». «La région a toujours été un havre de paix. Il n'y a aucun problème entre les habitants. Vous devez faire attention aux tentatives de déstabilisation. Ghardaïa reste le meilleur exemple de tolérance», a-t-il ajouté. Le Premier ministre a insisté sur la cohésion sociale dans la vallée du M'zab. «Le pays a besoin de stabilité. L'Algérie se trouve dans une région sensible», a-t-il affirmé.
Par ailleurs, M. Sellal a averti les bénéficiaires des contrats de cession agricole : «Ces contrats seront résiliés, si les jeunes qui en ont bénéficiés ne débutent pas leur projet dans un délai de 6 mois.» Et de poursuivre : «Les walis ont toutes les prérogatives pour faciliter les projets agricoles et industriels.» Dans le même sillage, Abdelmalek Sellal indique qu'«il sera interdit, à tout cadre algérien, un comportement abusif pour bloquer les investissements».
Des représentants de la société civile ont interpellé le Premier ministre sur plusieurs difficultés. L'un d'entre eux, un agriculteur de Ménéa, a interpellé le Premier ministre sur les contraintes rencontrées par sa corporation : «Aidez-nous à forer des puits et nous produirons du blé pour toute l'Algérie !» Une universitaire a mis l'accent sur la situation des personnes atteintes de cancer : «Nous voulons un centre de soins destiné aux cancéreux.» Un jeune a décrit la situation des tronçons routiers entre Ménéa, Ouargla et Ghardaïa. Il appelle à leur réfection, car ces routes sont «dangereuses». Le même intervenant souhaite l'ouverture d'un centre universitaire à Ménéa et la création de points de sécurité.
Manque d'encadrement dans les hôpitaux
Avant l'intervention de M. Sellal, le président de l'APW de Ghardaïa avait déploré des retards dans la réalisation des projets lancés depuis octobre 2008, comme les routes et les infrastructures hospitalières. Il a appelé les autorités à octroyer à la wilaya une enveloppe budgétaire supplémentaire. Le wali de Ghardaïa, Ahmed Adli, a quant à lui, affirmé que depuis 2000, la wilaya a perçu plus de 172 milliards de dinars. Mais la crise de logement persiste. «C'est le premier souci des habitants de la vallée.» Outre l'alimentation de la population en eau potable, le wali estime que «plusieurs projets doivent être lancés pour l'assainissement et pour faire face aux inondations».
Toutefois, il constate que «les sociétés et les bureaux d'études manquent de maîtrise», tout en focalisant sur «le manque de main-d''uvre et la démission des entrepreneurs».Dans le domaine médical, le wali souhaite «la prise en charge de la problématique de l'encadrement hospitalier».Notons qu'en premier lieu, la délégation ministérielle s'est rendue au pôle urbain de la nouvelle extension de Metlili (40 km de Ghardaïa). 1000 logements, dont 100 de type AADL ont été construits et plus de 600 de type LPL.
Plusieurs projets ont été également inspectés, dont le nouveau pôle universitaire qui offre 4000 places pédagogiques, ainsi que la station lagunaire d'épuration des eaux à Kef Eddokhane. Pour ce dernier projet, les eaux seront, dans le cadre d'un futur projet, utilisées pour l'irrigation d'un périmètre situé en aval. Ensuite, la délégation a visité un projet de réalisation d'une centrale électrique avec panneaux photovoltaïques située dans la commune de Ghardaïa ; le pôle santé de l'hôpital psychiatrique de 30 lits et le centre de désintoxication. Les autorités locales ont annoncé la construction d'un hôpital de 240 lits. Enfin, une salle omnisports et une piscine semi-olympique ont été inaugurées.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)