Algérie

Le patronat pour un contrôle rigoureux du mécanisme



Le patronat pour un contrôle rigoureux du mécanisme
Les organisations patronales divergent sur la question relative au crédit à la consommation, même après sa mise en ?uvre. Si certaines, à l'image de la Confédération des industriels et producteurs algériens (CIPA) et de la Confédération nationale du patronat algérien (CNPA), estiment que la relance du crédit à la consommation constitue une « louable initiative » au profit des ménages, la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA) tire la sonnette d'alarme quant aux conséquences. « Nous considérons que le crédit à la consommation apportera une bouffée d'oxygène aux ménages », a souligné le président de la CNPA, Naït Abdelaziz. Selon lui, peu importe le taux d'intégration du produit. « L'essentiel est de rétablir ce crédit. Il va apporter de la valeur ajoutée et pour les ménages et pour les entreprises », juge-t-il.Le président de la CIPA, Abdelaziz Mehenni, a, pour sa part, estimé que la réintroduction de ce procédé dans la sphère économique permettra « de booster la production nationale et de préserver les postes d'emploi ». Toutefois, il a mis l'accent sur la nécessité d'instaurer un contrôle rigoureux dans la mise en application du dispositif inhérent à l'octroi du crédit à la consommation. Cet instrument, destiné aux produits de production nationale, ne doit pas être détourné pour l'achat de produits importés, a souligné le président de CIPA. « Nous veillons à ce que ce dispositif soit appliqué en respect des textes. Il faut qu'il y ait un contrôle rigoureux pour que les importateurs ne puissent pas en bénéficier », a-t-il suggéré, déplorant le fait qu'à la foire de la production nationale qui s'est déroulée dernièrement au palais des expositions, des participants aient exposé des produits importés. Pour contrecarrer les producteurs indélicats qui seront tentés par de fausses déclarations sur l'origine de leurs produits, il a soutenu à ce que le crédit à la consommation soit « bien encadré ». Si pour Mehenni, ce dernier constitue un « cadeau de fin d'année pour les ménages », le président de la CGEA, Habib Yousfi, atteste le contraire. Les aboutissants d'un tel dispositif ne seront pas, selon lui, avantageuses aux ménages notamment pour ceux à faible revenu. Soulignant que la CGEA est contre la reconduction du crédit à la consommation, Habib Yousfi a fait observer que « ce n'est ni le moment ni l'opportunité » pour relancer un tel produit bancaire. « Relancer le crédit à la consommation au moment où la situation financière est peu reluisante est loin d'être la solution idoine pour les ménages », a-t-il relevé, affirmant qu'il n'est pas « de ceux qui ont applaudi le retour de ce crédit ». En outre, il a fait remarquer que « la réintroduction du crédit à la consommation dans un contexte caractérisé par la dévaluation du dinar et par l'accentuation de l'inflation ne va engendrer que l'endettement des ménages ». Il a fait observer qu'il faut s'attendre également à une flambée des prix des produits nationaux et également agricoles suite à la révision à la hausse de la tarification inhérente au carburant, au gaz et à l'électricité.Naït Abdelaziz estime qu'il ne peut y avoir un risque d'endettement dans la mesure où ce crédit est bien encadré. Il a fait observer que l'octroi du crédit répond à des exigences d'éligibilité et que ce dernier ne devra pas dépasser les 30% du revenu mensuel des ménages. Il a, en outre, cité la centrale des risques installée au niveau des banques qui, selon lui, veille à éviter ce « genre de problème. »




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