Algérie

Le patronat plaide pour « plus de prérogatives aux walis »



Le problème du foncier industriel ne réside pas seulement dans sa disponibilité mais aussi dans sa gestion. Des organisations patronales considèrent que si depuis la mise en 'uvre de la formule de concession pour 33 ans, renouvelable trois fois, l'accès aux terrains a été plutôt facilité, ils estiment toutefois nécessaire la réunion d'autres conditions. Le FCE, par la voix de son président, Réda Hamiani, soutient que même s'il est encore trop tôt pour donner des appréciations sur les aboutissants de cette formule , une année après son application, « a priori, on peut dire que les choses se sont améliorées ». Cependant, M. Hamiani estime nécessaire de sensibiliser les banques pour l'octroi des prêts en considérant l'acte de concession comme étant un titre de propriété. « Certaines banques exigent un acte de propriété comme hypothèque pour octroyer des crédits », observe le président du FCE. Sur la disponibilité du foncier industriel, M. Hamiani juge inadmissible de parler de pénurie eu égard à la superficie de l'Algérie. « Le problème se pose dans les grandes villes comme Alger, Oran, Blida où il y a une concentration d'entreprises contrairement aux hauts-plateaux et au sud », précise-t-il. Ce qui l'amène à souligner l'importance d'assurer un équilibre entre les régions. Reste que du point de vue du FCE, il est « inadmissible d'unifier les règles de gestion du foncier industriel ». Aussi, propose-t-il de diversifier celles-ci en prenant en compte la spécificité de chaque région et en accordant aux walis plus de prérogatives pour pouvoir contribuer activement au développement local par la création d'un climat de concurrence et de compétitivité. « Le wali devra ainsi attirer le maximum d'investisseurs dans sa région », précise-t-il, avant de mettre en exergue la nécessité de créer de nouvelles zones industrielles et l'ouverture de ce secteur au privé tout en fixant un cahier des charges définissant les droits et obligations. Pour Naït Abdelaziz, président de la CNPA, le dossier du foncier a été longuement soulevé par les industriels, soulignant qu'après le passage à la formule de la concession, le problème d'accès a été résolu. M. Slimani, DG de l'administration à l'AGEA, a, de son côté, indiqué que la priorité réside dans la restitution des zones industrielles inexploitées pour les utiliser d'une manière rationnelle. En outre, les trois organisations plaident pour la révision à la baisse du prix du foncier.


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