Algérie

Le patronat appelle à pénaliser la bureaucratie



De nombreux projets d'investissement sont bloqués en raison d'entraves bureaucratiques. Tout en appelant à garantir la liberté d'investir, le président de la Confédération algérienne du patronat citoyen (CAPC), Sami Agli, plaide pour la pénalisation de la bureaucratie.Karim Aimeur - Alger (Le Soir) - Qualifiant la bureaucratie de « terrorisme », le président de la CAPC appelle à mettre un terme à ce monstre administratif qui entrave la création de richesses et d'emplois.
Invité hier par la Chaîne 3 de la Radio nationale, Sami Agli trouve anormal qu'un agent de l'administration, tapi derrière son bureau, empêche les investisseurs d'avancer, en dressant des obstacles à leurs projets.
Sans hésiter, il a plaidé pour la pénalisation de la bureaucratie et pour la liberté d'investissement. « La bureaucratie a des conséquences dramatiques sur le Trésor public et sur le développement économique du pays, ce que nous ne pouvons plus tolérer », a-t-il expliqué, appelant à appliquer « le contrôle a posteriori ». Et d'insister sur l'importance du rétablissement de la confiance chez les porteurs de projets par des actions concrètes et des décisions courageuses de rupture avec les anciennes pratiques aux conséquences désastreuses sur le Trésor public et le développement économique national.
Le président de la CAPC a appelé, également, à lutter contre le marché informel et à capter l'argent qui y circule, évalué dernièrement à 90 milliards de dollars par le chef de l'Etat, a tenu à rappeler l'invité de la rédaction de la Chaîne 3.
Pour le président de la CAPC, l'année 2022 doit être l'année de la relance économique et des réformes. Ainsi, il a soutenu que « le code de l'investissement doit être une locomotive réelle de la relance économique, et à la fois, une réponse claire à la question de l'attractivité des IDE» (investissements directs étrangers, Ndlr).
Il a expliqué qu'on ne peut parler de relance économique sans parler d'abord du cadre réglementaire et législatif.
« L'investissement aujourd'hui doit être encadré avec un ancrage juridique clair, transparent et accessible à tous. Il faudrait, dans les faits, qu'on sorte maintenant avec ce code d'investissement qu'on attend avec impatience », a-t-il encore lancé, ajoutant que le projet de loi en préparation était « un chantier énorme et, en même temps, très lourd en responsabilité ». En tout état de cause, l'orateur affirme que le nouveau code d'investissement doit être attractif à l'investissement local et international et non pas répulsif. Pour lui, il n'y a aucune différence entre le secteur public et privé, y compris lorsqu'il s'agit d'investisseurs étrangers, dès lors que l'objectif est de redresser l'économie, de créer de la richesse et de l'emploi.
Le président de la CAPC a insisté, en outre, sur la réforme du système financier, qui est, a-t-il dit, « un chantier urgent et prioritaire ». « La réforme bancaire est la mère des réformes », a-t-il expliqué, en appelant à l'ouverture des bureaux de change.
Pour lui, il est inadmissible que les citoyens violent la loi quotidiennement en recourant au marché informel de la devise pour voyager en toute légalité par la suite. « Une violation légale de la loi », a-t-il regretté.
K. A.


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