Algérie

Le patron de Vimpelcom en Algérie pour faire avancer le dossier Djezzy



Le patron de Vimpelcom en Algérie pour faire avancer le dossier Djezzy
Le dossier du rachat par l’Algérie de l’opérateur de téléphonie OTA (Orascom Telecom Algérie), propriétaire de Djezzy, a été au centre du déplacement à Alger du Président de Vimpelcom, Jo Lunder.
Le nouveau boss de l’opérateur russo-norvégien Vimpelcom s’est personnellement déplacé à Alger pour tenter de trouver une issue rapide à ce dossier qui avait provoqué, en novembre 2009, une véritable crise politique entre Alger et Le Caire. L’intention de l’Algérie de racheter la totalité de l’opérateur de téléphonie mobile détenu par l’égyptien OTH (Orascom Telecom Holding), passé en 2010 sous le giron de Vimplecon, avait, on s’en souvient, soulevé un tollé du côté des places financières au Caire. Alger avait tout simplement fait prévaloir son droit de préemption pour reprendre Djezzy, lorsque Naguib Sawiris, propriétaire d’OTH avait voulu refiler « son bébé » sous cape au Sudafricain MTN. Depuis, même le déplacement de l’ancien patron de Vimpelcom Alexandr V. Izosimov, lors de la visite en 2010 du président russe Medvedev à Alger, n’a pas fait fléchir la position du gouvernement algérien. En mai dernier, pour clarifier les choses, le Premier ministre Ahmed Ouyahia avait même affirmé que l’Algérie est décidée à acheter Djezzy. Depuis, un cabinet conseil de droit français, Shearman and Sterling LLP, a été mandaté par le gouvernement algérien pour faire une évaluation des actifs de OTA-Djezzy et l’accompagner dans le processus de rachat du second opérateur de téléphonie mobile en Algérie. Mais, jusqu’à présent, près de 4 mois après l’expiration du délai donné au cabinet Shearman and Sterling pour donner ses conclusions et l’offre financière algérienne pour le rachat de Djezzy, rien, silence sur toute la ligne.

Or, Sawiris puis Izosimov avaient fixé la barre très haut pour la cession de OTA : 7,8 milliards de dollars. Une somme qui, en fait, a fait que beaucoup de choses soient soudainement verrouillées sur ce dossier, et que les experts qui suivent ce dossier commencent à parler d’arbitrage international pour démêler l’écheveau. Une éventualité guère souhaitée par l’Algérie qui perdrait au change, selon les mêmes experts. C’est dans ce contexte que s’inscrit en fait la présence du N°1 de Vimpelcom à Alger. Le ministre des Finances, M. Karim Djoudi, a notamment précisé dans une déclaration à la presse que « je vais (...) rencontrer le PDG de Vimpelcom », et les entretiens « vont porter (..) sur le dossier d’Orascom Telecom Algérie (OTA) ». Selon M. Djoudi, c’est la partie « russe qui a transmis à l’Algérie son souhait d’ouvrir des discussions sur le dossier Djezzy ». « Il y a eu souhait de la part de Vimpelcom, qui détient Wind, de rencontrer le ministre des Finances et donc nous recevons le PDG de Vimpelcom » dans ce cadre, a dit le ministre des Finances, dont le département chapeaute l’opération d’acquisition par l’Etat algérien de Djezzy. En mars 2011, Vimpelcom avait fusionné avec le groupe italien Wind Telecom qui détient 51,7% d’Orascom Telecom Holding (OTH), qui est le propriétaire d’OTA. Selon le ministre des Finances, toutes les options (pour le rachat de Djezzy) sont ouvertes. « Nous allons rencontrer le PDG de Vimpelcom , puis après nous allons discuter », précisant que « nous (l’Algérie) n’avons rien à proposer, nous allons discuter ensemble ». Sur les positions adoptées par les deux parties, il a affirmé, un peu énigmatique, que « la position algérienne a été exprimée à plusieurs reprises et celle d’OTA a été aussi exprimée à plusieurs reprises.

Les deux parties ont désigné des banques d’affaires pour faire l’évaluation financière de Djezzy, il y avait une obligation (portant) sur la production d’un protocole de confidentialité qui a un peu gêné la mise en oeuvre de l’évaluation », a précisé le ministre. Selon des sources proches du dossier, l’Algérie comme Vimpelcom seraient aujourd’hui « favorables » à un règlement à l’amiable de cette affaire. D’autant qu’à Alger, la règle des « 51-49% », introduite par la loi de finances 2009, est redevenue une des options dans ce litige, et que l’opérateur russo-norvégien ne dédaignerait pas, lui également.


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