Algérie

Le Patrimoine nigérien de l'oralité au numérique


Les poèmes des griots nigériens ne se perdront plus aussitôt déclamés, un projet d'enregistrement du patrimoine oral nigérien est en cours. Contes populaires, mythes, chants rituels et poésie orale seront visés par une opération de sauvetage engagée par le ministère de la Culture nigérien « Nous sommes en train d'élaborer tout un dossier pour inventorier et enregistrer tout cet immense patrimoine oral et immatériel afin d'éviter sa déperdition », a affirmé Kadri Moussa, directeur du patrimoine au ministère nigérien de la Culture. Et cela concerne notamment la « Parenté à plaisanterie » qui sont des fêtes de différentes ethnies internationalement connues.Dans ce même cadre, un dossier concernant la « Arwa » (géromancie) sera présenté à l'UNESCO. La richesse du patrimoine auquel des festivals sont dédiés chaque année doit occuper une place pérenne. Il sera donc fixée par l'enregistrement « Le Niger qui a un riche patrimoine oral comprenant notamment des légendes, des épopées, des chants, des incantations liées aux métiers tels que la forge et le travail du bois ou aux croyances traditionnelles, a engagé un travail d'inventaire et d'enregistrement » selon le chercheur en sociologie Dioulde Laya, ancien directeur de l'Institut de recherche en sciences humaines (IRSH) de Niamey.L'oralité est partie intégrante de la vie quotidienne des Africains. Les nigériens composent des textes sur la vie courante, la nature, les relations humaines, les cérémonies,'Des éléments que la télévision, le cinéma et la radio doivent prendre en charge afin de les faire connaître et de les transmettre.L'enregistrement numérique prendra le relais de la femme qui jusque là est le transmetteur principal de la culture orale à travers l'éducation qu'elle reçoit et qu'elle donne aux jeunes générations, « De nos jours et malgré l'urbanisation et les avancées technologiques, la femme continue à jouer ce rôle de mémoire en manifestant certains rituels et gestes notamment lors de la célébration de fêtes et de cérémonies » a expliqué le sociologue.Jusque là, les chercheurs du Centre d'études linguistiques et historiques pour la tradition orale (CELTHO) de Niamey, créé en 1968, se chargeaient principalement de l'enregistrement des contes nigériens de village en village. Le but sera donc d'élargir le projet aux rituels, aux cérémonies, aux proverbes,' Face à une mondialisation rampante qui tend à l'uniformisation des cultures, Dioulde Laya conclut « La tradition orale doit être une source d'inspiration pour les jeunes pour créer et aller de l'avant tout en gardant son authenticité »
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