Algérie

Le patrimoine culturel en déperdition : Le projet du musée exhumé



Le patrimoine culturel en déperdition : Le projet du musée exhumé
Il a fallu la perte de sept toiles de maîtres, suite à l'incendie ayant ravagé une partie de l'hôtel de ville, pour que les autorités daignent penser sérieusement à la question l Le projet de création d'un établissement à caractère national sera, enfin, tiré des oubliettes. Les monuments historiques que recèle la wilaya sont considérés comme de véritables 'uvres d'art, des joyaux architecturaux uniques, à l'image du théâtre régional, l'hôtel de ville et la gare ferroviaire pour ne citer que ceux-là. Néanmoins, ces nombreux édifices sont délaissés, sachant qu'aucune restauration effective n'a été, à ce jour, entamée ; l'on n'a fait que se limiter à des orientations transmises par le ministère de la Culture. La dernière en date concerne la création d'un musée national ou régional, et ce afin de préserver au mieux le patrimoine culturel existant. Le musée actuel, ou ce qu'il en semble, ne remplit aucunement les missions fondamentales et sert seulement de lieu de dépôt à d'immenses vestiges. Skikda, aujourd'hui, a réellement besoin d'un musée aux normes internationales qui lui permette de mettre à l'abri les richesses locales. Pourtant, dans le passé, cette ville disposait d'un véritable musée, qui fut créé en 1898. Il était constitué de trois pavillons, dont l'un de style mauresque, reliés entre eux par une vaste terrasse.Il renfermait près de 1500 pièces archéologiques, entre autres des statues, sarcophages, bustes' dont le plus connu était celui de Marc Aurèle. D'après un site officiel « la collection du musée est l'une des plus riches en Algérie. Malheureusement, des bombardements durant la guerre 1914-1918, qui ont détruit une partie de ce musée, une seconde destruction en 1953, des actes de vandalisme et le vol d'une grande partie de la collection ont caractérisé la période qui s'en est suivie ». Ainsi, le projet de création d'un musée national ou régional, actuellement relégué aux oubliettes, n'est survenu que suite à la perte de sept toiles de maîtres après l'incendie qui a ravagé au mois de janvier dernier une partie de l'hôtel de ville. Des 'uvres qui sont, rappelons-le, authentiques et de grande valeur puisqu'il s'agit dune peinture de l'Anglais Chaplin, et de deux tableaux de l'Espagnol José Ortega, Tombeau du roi de Touggourt et Basilique romaine.Les quatre autres 'uvres, qui ne sont nullement de moindre importance, sont Jeune femme en châle de Chaplin, une 'uvre de Ramdane, symbolisant l'ère de la révolution industrielle ainsi que deux autres demeurées anonymes, dont l'une est un graphique abstrait et l'autre représentant une estampe japonaise. Le musée « fantôme » n'est qu'un exemple de ratages parmi tant d'autres, et afin d'illustrer davantage le manque d'initiative dans la wilaya de Skikda, nous pouvons citer la restauration toujours attendue du théâtre régional et l'éternel projet de réhabilitation du théâtre romain, un monument de surcroît classé. Les travaux avaient démarré en 2006, et les délais contractuels de réception étaient fixés à 14 mois. Les gradins et les quelques objets archéologiques s'y trouvant ont été complètement détériorés au lendemain de l'Indépendance.Aujourd'hui, le théâtre est toujours un chantier à ciel ouvert et aucune date d'une éventuelle ouverture n'a été avancée. L'on continue néanmoins de se bercer d'illusions en avançant ici et là d'autres projets à venir. D'après des échos, l'on prévoit de classer trois sites, à savoir l'hôtel de ville, le théâtre régional et les tableaux de l'hôtel de ville. Cette mesure vise essentiellement à préserver le patrimoine culturel en permettant à la wilaya de bénéficier d'un budget conséquent pour leur restauration. Mais peut-on encore se vanter de la réalisation de projets à venir lorsqu'on sait que plusieurs autres sont toujours en suspens '


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