Algérie - Revue de Presse

Le patient a besoin de mieux connaître sa maladie



Des traitements de plus en plus musclés pour contrôler le taux de sucre dans le sang et réduire les risques cardiovasculaires accrus qui accompagnent le diabète sont sans grand effet s'ils ne sont pas accompagnés d'un mode de vie sain. Cela a été prouvé, signale le Dr Daoud, par plusieurs études cliniques importantes, ce qui nous amène à  dire que l'une des bases du traitement est l'éducation thérapeutique. «Il n'y a  pas de thérapie miracle, une vie saine reste le meilleur remède», a-t-il souligné.
Un thème longuement débattu lors des travaux de ce 13e congrès. L'éducation thérapeutique apporte, explique le Dr Daoud, les connaissances pratiques sur la maladie, son traitement et la prévention de ses complications ainsi que les comportements et le mode de vie du patient et de son entourage. «Les praticiens constatent que plus les symptômes sont visibles et douloureux, plus grande sera la vigilance et l'observance des patients ; or, dans le cas du diabète sucré, avant l'apparition des premières complications, il est bien souvent sans symptômes, silencieux, sournois et indolore, alors que les traitements imposent des modifications importantes des habitudes de vie », a-t-il précisé. Surtout que celle-ci est chronique, il doit aussi àªtre un acteur de son traitement.  «Malheureusement, des études estiment que seuls 10% des diabétiques suivent l'ensemble de leur traitement, et qu'au bout de six mois de traitement, cette observance diminue fortement», ajoute le diabétologue avant de déclarer que le diabète sucré est sans conteste l'une des maladies chroniques la plus exigeantes en termes de prise en charge du patient, d'où la nécessité d'une éducation thérapeutique qui doit venir au secours de l'observance thérapeutique par la permanence et la continuité des soins et l'anticipation dans la prise en charge des patients. Pour atteindre cet objectif, il est impératif d'avoir la collaboration de tous les acteurs de la santé. «Il est impossible de concevoir l'éducation thérapeutique sans la parfaite collaboration de tous les acteurs de la santé (autorités sanitaires, professionnels de la santé et associations de malades). Le chemin de la réussite passe par la formation médicale continue, la création de maisons du diabétique et des réseaux régionaux de suivi et de coordination qui pourraient jouer un rôle déterminant et permettre le développement et la pérennisation de l'éducation thérapeutique».
 


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