Algérie

Le passé et le présent



Quand la nostalgie du passé, du beau football, de joueurs pétris de qualité tant techniques que morales et de supporters pacifiques, uniquement férus de la balle ronde, remonte à la surface, on se surprend de méditer sur le présent et sur le devenir de ce football parti à vau-l'eau en l'absence de toute morale.
Le temps passé revient nous bercer mais le présent nous réveille en sursaut, des sueurs froides dans le dos. L'on s'interroge sur ce qui est advenu de cette discipline et sur les raisons de sa déliquescence. La réponse est là, devant nos yeux, aussi limpide que l'eau de roche. Le football du passé était encadré par des hommes intègres, désintéressés et d'une probité à toute épreuve. Les joueurs et les entraîneurs suaient pour défendre les couleurs sans se soucier du reste. La rue, à elle seule, formait des joueurs de qualité. En ce temps-là, l'argent n'avait pas encore fait son incursion. Les équipes n'avaient pas besoin d'acheter ou de vendre des joueurs. Rares étaient ceux qui émigraient vers d'autres équipes. En un mot, c'était un football «vertueux» non encore pollué par le sale argent. Une véritable osmose régnait entre tous les acteurs réunis autour du même objectif, celui de hisser l'emblème national dans les manifestations internationales. 1982 et 1986, ce football avait atteint son apothéose puis, plus rien. La descente aux enfers. Dénaturé, infesté d'opportunistes et d'arrivistes, ce football est devenu un fonds de commerce. Appâtés par le gain facile, les acteurs d'aujourd'hui, n'ont d'yeux que pour l'argent, mal acquis, il faut l'avouer. Finie la race des Madjer, Belloumi, Assad, Menad et tous les autres joueurs de leur époque, formés gratuitement mais qui ont valu de l'or pour le pays et qui ont inscrit leurs noms en lettres d'or dans les annales du football algérien. Entre le passé et ce présent, il y a une sacrée différence. Le gain à la sueur du front et le gain facile.


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