Algérie

Le parti tunisien Ennahda est-il menacé '



Le parti tunisien Ennahda est-il menacé '
Vingt-quatre heures après l'annonce de sa démission du poste de secrétaire général du parti islamiste Ennahda, l'ex-chef de gouvernement, Hamadi Jébali, est sorti de son mutisme pour expliquer son geste à l'opinion publique.Constatant que sa démission a fait couler beaucoup d'encre et de salive, Hamadi Jébali a voulu mettre les points sur les i pour faire taire toutes les langues. Mais il semble qu'il n'a pas réussi, en ce sens que sa déclaration explicative fait planer encore le doute et laisse le flou persister. La démission déposée au bureau de son parti il y a 20 jours, soit le 5 mars, avait pour mobile des considérations "personnelles" et permettrait aux jeunes militants de prendre la relève, a-t-il dit. Que cache-t-il derrière le vocable "personnelles", se demandent les observateurs, quand on sait que ses divergences avec certains membres de la direction du parti ne sont qu'un secret de polichinelle depuis le jour où il s'est déclaré pour un gouvernement de technocrates et pourquoi pas d'union nationale.Cependant, M. Jébali a parlé en termes voilés de son avenir.Continuera-t-il à militer au sein du parti islamiste conformément au souhait du porte-parole de ce mouvement ' Sur ce point, il n'a pas été très clair tout en excluant l'éventualité de créer un autre parti et d'affaiblir Ennahda. Quant à son intention de se présenter à l'élection présidentielle, il a précisé qu'il est trop tôt d'en parler et que les conditions actuelles ne sont pas encourageantes pour tenter une candidature.A ce sujet, M. Jébali (s'il ne quitte pas son parti) ne semble pas bénéficier de l'appui du mouvement de M. Ghannouchi. Pour preuve, la déclaration faite par son successeur au gouvernement, M. Ali Larayedh, qui estime que le futur candidat à la magistrature suprême doit faire l'objet d'un consensus entre les diverses formations politiques.Quand on sait le poids de M. Larayedh au sein du parti Ennahda, on peut deviner aisément qu'en cas de candidature, M. Jébali ne bénéficiera pas du soutien de son propre parti. Que dire, alors, de ses détracteurs ' En fait, en cherchant à mettre fin aux diverses interprétations de sa démission, M. Jébali n'a fait qu'enflammer davantage les passions.D'autant plus que même parmi ses détracteurs, certains lui vouent estime depuis qu'il a osé quitter le pouvoir de son plein gré et avouer l'échec de son équipe gouvernementale. Depuis, il est devenu une icône de la scène politique tunisienne au point qu'il occupe, désormais, une place quasi permanente dans les sondages d'opinion.Toujours est-il que, membre de la direction du parti Ennahda ou simple militant de base, M. Jébali restera dans l'imaginaire du Tunisien un homme politique de grande envergure, un homme politique qui a assumé ses responsabilités et qui a su stopper son expérience gouvernementale quand il a vu qu'elle était vouée à l'échec.M. K.NomAdresse email




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