«Le Parti socialiste demande que la France reconnaisse officiellement ces événements tragiques et facilite l’accès aux archives pour les historiens, dans un esprit de justice et de vérité», ont affirmé dans un communiqué le premier secrétaire du PS par intérim, Harlem Désir, et le secrétaire national aux droits de l’homme, Pouria Amirshahi. Pour eux, «cette page sombre de notre histoire a longtemps été ignorée ou masquée. Il est aujourd’hui temps que notre pays reconnaisse ces faits et que les responsabilités dans les violences commises soient établies et reconnues. Il est temps pour notre pays de rendre hommage à ces victimes et à leur mémoire». «Cette reconnaissance permettra enfin d’avancer réellement vers la pleine réconciliation entre les peuples français et algérien, essentielle pour bâtir de nouvelles relations tournées vers notre avenir commun», assure le PS.
Le 17 octobre 1961, en pleine guerre d’Algérie, 20 à 30 000 Français musulmans d’Algérie répondent à l’appel du Front de libération national (FLN) et convergent des bidonvilles de la banlieue vers Paris pour protester contre le couvre-feu que vient de leur imposer la police. Mais le préfet Maurice Papon donne l’ordre de stopper la manifestation et une pluie de coups s’abat sur la foule, des corps sont jetés dans la Seine. Le bilan officiel est arrêté à trois morts, dont deux Algériens. Il atteindrait, selon les historiens, 140 morts au moins pour cette seule journée et 340 entre la fin août et la mi-octobre, au fil des «ratonnades», «bastonnades» et règlement de comptes.
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Posté Le : 15/10/2011
Posté par : sofiane
Source : www.elwatan.com