Algérie

Le parti FLN fait-il sa' révolution '



Le parti FLN fait-il sa' révolution '
À la manière, dont les querelles croisées qui se déroulent au FLN nous passionne, du moins nous presse, nous pouvons mesurer notre accoutumance à la misère politique. À savoir si les lecteurs attendent des nouvelles du' Front, mais peut-on croire contribuer à éclairer l'opinion électrice en braquant le projecteur de l'actualité sur des algarades engageant les Hadjar, Si Affif, Saïdani, Goudjil, autant de noms qui tardent à se faire oublier '
Outre que l'issue de ces empoignades croisées n'est en rien décisive pour l'avenir du pays, ni même pour celui du FLN, cela montre l'indigence de la vie politique nationale. Du coup, les soubresauts du parti 'aîné' ont fait oublier qu'il y avait une vingtaine de formations qui participent au prochain tirage au sort et qu'il faille leur prêter l'attention qu'exige leur statut de réentendant au pouvoir législatif. Si l'on peut dire, parce que le législatif n'a jamais prétendu au pouvoir. Ce qui nous rappelle, à propos de Saïdani, ce mémorable discours d'intronisation dans lequel il remerciait 'le président de la République pour la confiance placée en [lui]' alors que ses pairs venaient supposément de l'élire à la tête de l'Assemblée nationale !
En Algérie, il n'y a pas d'institutions, au sens où celles-ci fonctionneraient selon les règles que la Constitution et la loi ont prévues pour elles. Il y a un pouvoir qui fait mouvoir les institutions en fonction de sa volonté. Et ce principe qui vaut que le commandement se moque du fonctionnement vaut aussi pour les institutions politiques. Et pour les partis politiques. Et ce qui fait que le FLN n'a jamais changé de chef suite à une volonté exprimée de l'intérieur. La vie organique est faite pour l'animation, celle qui fait croire aux militants qui le veulent que le parti a une existence autonome. Il paraît que même les partisans d'anciens chefs 'redressés' se bousculent, malgré leur expérience, au seuil du 'redressement'.
Si le FLN peut, enfin, changer ses dirigeants par lui-même, c'est que la politique en Algérie vient d'être réellement réformée. Et de ce fait, il peut même commencer à perdre des élections, à se normaliser en quelque sorte. Et cela, gagner ou perdre par soi-même, même les petits partis, et les partis marginaux n'y croient pas. Cela a l'inconvénient de désespérer les ambitions naissantes, parce que l'effort est rarement payant, et l'avantage de les faire espérer parce qu'on peut gagner sans effort. La fraude sert certains dans l'exacte mesure où elle dessert d'autres.
Jusqu'ici, la situation faisait qu'il n'existait qu'un pouvoir face à une société. Entre les deux, une pléthore d'organisations et de personnages auxquels on fait jouer le rôle de classe politique et de société civile et contre privilèges de fonction, chacun, à son niveau, devait défendre la direction politique et son programme et assumer, à son niveau, les contrecoups de la gestion politique. Pour prétendre à partager la majorité, il faut convenir de ce contrat tacite. Sinon, il y a l'opposition, mais les places y sont encore plus comptées.
Alors, et même si nous sommes loin du Front du Crua, la révolution viendra-t-elle du FLN '
M. H.
musthammouche@yahoo.fr


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