Algérie

Le parti démocratique progressiste garde son siège



Petite victoire pour l?opposition tunisienne L ?opposition tunisienne continue sa lutte contre le verrouillage du système Zine Al Abidine Benali. Après un mois de grève de la faim, Nejib Chebbi, 64 ans, et Maya Jribi, 48 ans, responsables du Parti démocratique progressiste (PDP), ont obtenu gain de cause : l?annulation d?une procédure judiciaire d?expulsion du siège de ce parti, reconnu pourtant par les autorités. « Un compromis a été trouvé avec le propriétaire qui a accepté d?abandonner les poursuites en contrepartie d?un nouveau contrat de bail », a indiqué à l?AFP Ahmed Nejib Chebbi, directeur de l?hebdomadaire Al Mawquif, organe du PDP, et avocat. Le propriétaire aurait été poussé, selon eux, par les autorités pour ne pas renouveler le contrat de location du siège occupé depuis 1994. Accusation rejetée par le gouvernement. Maya Jribi a soutenu sur Al Jazeera que défendre le siège et le maintenir ouvert était un défi politique, car cela dépendait de l?existence même du parti. Le Comité pour le respect des libertés et des droits de l?homme en Tunisie (CRLDHT), basé à Paris, estime que le droit a été restitué grâce à la mobilisation des acteurs politiques et associatifs à l?intérieur et à l?extérieur du pays. « Le CRLDHT s?autorise à affirmer que cette précieuse victoire ne peut et ne doit, en aucun cas, nous faire oublier la situation explosive des droits dans notre pays et les graves violations qui se perpétuent au quotidien », estime le comité dans un communiqué. En avril 2007, les autorités avaient tenté également d?expulser le PDP de son siège. Démarche bloquée par une mobilisation de l?opposition. Le PDP organise régulièrement des réunions de la société civile. Un espace libre dont l?existence semble gêner le régime de Tunis. Officiellement, le pouvoir tunisien reconnaît l?existence de neuf partis d?opposition. Des formations soumises à de fortes pressions et à une large limitation d?exercice. Depuis plus d?une année, les locaux de la Ligue tunisienne des droits de l?homme (LTDH) sont interdits d?accès aux citoyens. Ces locaux sont étroitement surveillés par la police, autant que ceux de l?Union générale tunisienne du travail (UGTT, principal syndicat). Selon la Fédération internationale des droits de l?homme (FIDH), il est difficile pour les mouvements d?opposition de louer des salles privées pour des réunions ou des conférences. Après l?élargissement d?une vingtaine d?opposants en été, Human Rights Watch (HRW), ONG américaine, a relevé, pour sa part, que le gouvernement a longtemps prétendu qu?il n?y avait pas de prisonniers politiques en Tunisie. « Mais il y a encore des dizaines de personnes dans les prisons tunisiennes, simplement pour s?être opposées au gouvernement », a noté HRW. Dans son dernier numéro, Al Mawquif, sous la plume de Rachid Kechana, relève la grande régression de la presse tunisienne, après vingt ans de règne du colonel Zine Al Abidine Benali et souligne la disparition forcée de plusieurs titres indépendants. Absent du Parlement, le PDP milite pour la liberté d?expression et pour le retour « à la légalité constitutionnelle », Benali étant arrivé au pouvoir après un coup d?Etat. Le Comité des droits de l?homme de l?ONU examinera la situation des droits politiques en Tunisie lors de sa prochaine session du printemps 2008.


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