Algérie

Le parti de Djaballah ne boycottera pas



Réuni hier vendredi, le conseil consultatif du Front de la justice et du développement (FJD) a tranché sans grande surprise en faveur de sa participation aux législatives anticipées fixées au 12 juin prochain. Le chef de ce parti islamiste, Abdallah Djaballah, a justifié ce choix en assurant que cette décision ne signifie nullement caresser le pouvoir dans le sens du poil. N'acceptant visiblement pas les critiques dont il a fait l'objet après avoir clairement affiché sa volonté d'y participer, ce leader islamiste s'est montré particulièrement virulent envers ces voix discordantes.Massiva Zehraoui - Alger (Le Soir) - C'est dans une posture défensive que Abdellah Djaballah a annoncé hier la participation de son parti aux prochaines législatives.
Ce leader de la mouvance islamiste a tiré à boulets rouges sur les partis politiques qui ont opté pour le boycott. Il ne se contentera pas de fustiger que ces partis, mais toutes les personnes qui critiquent le choix de participer à ce rendez-vous électoral qu'il considère comme un « outil important pour le changement ».
« Ceux et celles qui critiquent la participation aux législatives du 12 juin prochain ne sont que des ignorants », a-t-il tout bonnement lancé. Comme pour justifier son positionnement, Abdallah Djaballah insiste que « la participation aux élections du 12 juin ne veut absolument pas dire se ranger du côté du pouvoir ». Au contraire, « il s'agit de contribuer à la volonté populaire ».
Le chef du FJD s'en est violemment pris aux partis de l'opposition qui ont décidé de boycotter les législatives, dont le but, est selon lui, « de gagner du terrain face aux islamistes, notamment en ce qui concerne le code de la famille ».
Ce dernier a d'ailleurs indiqué que la mouvance islamiste a été laissée pour compte de la « révolution du 22 février 2019 ».
D'après lui, « les partisans de la laïcité sont les seuls parties qui ont tiré profit du Hirak ». Il fera remarquer que 90% des membres du gouvernement sont issus de cette catégorie.
Par ces propos, Abdallah Djaballah dit explicitement vouloir, lui aussi, sa part du gâteau. Bien avant la tenue de la réunion du conseil consultatif, tous les indicateurs laissaient entendre que le parti de Djaballah allait effectivement participer aux élections législatives prévues le 12 juin prochain.
Ce dernier avait déjà écarté l'option du boycott qui ne servirait pas ses intérêts. « Nous n'avons aucune raison de tourner le dos à la scène politique », avait-il soutenu, en ajoutant que pour peser dans la balance et faire aboutir ses convictions, « le seul moyen est de participer à ces échéances ».
M. Z.


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