Rompant avec les ambiguïtés de la Section française de l’Internationale ouvrière (SFIO) après la première guerre mondiale, le Parti communiste français (PCF), poussé par la IIIe Internationale, adopta dès sa naissance une position anticolonialiste. Il avait des sections en Algérie avant que ne soit fondé, en 1936, le Parti communiste algérien, qui comptait alors quelque quatre mille militants. Nourri d’archives et de témoignages, le livre de Jacques Choukroun (déjà paru en 1987) retrace ces premières années avec précision, complétant ainsi le premier des trois volumes de La Guerre d’Algérie, d’Henri Alleg. Tous les problèmes du rapport des communistes aux mouvements de libération nationale sont posés dès le départ : relation au nationalisme (soutien à Abdelkrim au Maroc, alliance avec l’émir Khaled puis avec le Congrès musulman), à la religion, relations entre militants d’origine européenne ou autochtone (ces derniers forment 20 % des effectifs), relations avec la tutelle métropolitaine, travail auprès des immigrés. Aux difficultés à ajuster les mots d’ordre (celui d’indépendance nationale est lancé en 1926) et les modes de propagande s’ajoutent une répression policière constante et l’hostilité du milieu colonial.
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Posté Le : 31/07/2021
Posté par : patrimoinealgerie
Ecrit par : Jacques Choukroun
Source : Éditions Qatifa, Noisy-le-Sec, 2021, 244 pages, 15 euros.