Le partenariat que veut l'Algérie

La première voiture Renault fabriquée en Algérie est le message que tous les entrepreneurs, algériens ou étrangers, publics ou privés, doivent avoir compris. Ce produit est un bel exemple de ce qui peut se faire en partenariat dans notre pays, pas spécialement dans le secteur de l'automobile, mais dans l'agriculture aussi, la petite et moyenne industrie, le médicament ou la construction. Dans tout secteur créateur d'emplois et de richesses renouvelables, porteur de transfert du savoir-faire technologique et managérial. C'est ce qui se fait avec le constructeur automobile français qui prévoit de porter à terme le volume de ses investissements dans l'usine d'Oran de 50 à 800 millions d ?euros, un plan dans lequel la formation et le transfert technologie occupent une place primordiale. Les autres fabricants de voitures devraient suivre ces deux exemples phare de partenariat et cesser de voir dans le marché algérien le déversoir idéal pour les produits qu ?ils fabriquent ailleurs. Ces deux dernières années, l'Algérie s'est positionnée comme le premier client du secteur automobile espagnol. Plus de 80.000 unités importées en 2013. Le gouvernement algérien s'emploie activement à changer la nature des relations de coopération avec ses partenaires étrangers. Ces relations doivent cesser d'être exclusivement marchandes pour s'inscrire dans une dynamique de partenariat gagnant-gagnant fait de transfert de technologie. Cette option, centrale dans la stratégie économique du président Abdelaziz Bouteflika, a émergé de toutes les interventions des participants algériens et étrangers durant la conférence nationale sur le développement économique et social qui s'est tenue la semaine dernière au Palais des nations. La volonté politique du gouvernement algérien de continuer à ?uvrer pour un véritable partenariat est le défi que se sont fixé, également, les entrepreneurs algériens, publics et privés. Pays émergent, l'Algérie a les moyens matériels, financiers et humains d'inverser la tendance de ses relations avec l'étranger. La France, son partenaire traditionnel, est la mieux placée pour montrer aux investisseurs européens en particulier et d'ailleurs en général que le marché algérien est le plus attractif de la zone sud de la Méditerranée. C'est-à-dire là où il est possible de faire fructifier ses capitaux sans le moindre risque. La voiture Renault, qui est sortie hier de l'usine, est le meilleur argument pour inciter les investisseurs de tous les continents à avoir plus confiance encore dans l'investissement productif en Algérie. Peu de pays au monde donnent autant de garanties juridiques, fiscales et commerciales que l'Algérie.