Algérie

le partenariat public-privé faiblement développé en Algérie Faute d'un cadre réglementaire approprié



le partenariat public-privé faiblement développé en Algérie Faute d'un cadre réglementaire approprié
Parmi les solutions proposées pour relancer le secteur productif, créer de l'emploi et améliorer la qualité du service public, figure le partenariat public-privé (PPP).
Une formule adoptée dans de nombreux pays, mais qui reste timide en Algérie, où le cadre juridique et réglementaire n'est pas encore clairement défini et l'entreprise publique pas préparée à cette ouverture. Les experts, au même titre que les institutions internationales, le disent d'ailleurs : «Un cadre réglementaire et juridique robuste et transparent sera nécessaire pour mettre en place les politiques, les nouvelles institutions requises et les capacités nécessaires au PPP.» Du travail reste donc à faire dans ce cadre pour permettre aux entités économiques publiques et privées de coopérer dans des conditions favorables. Mais aussi pour élargir à d'autres secteurs porteurs ce dispositif, considéré également comme source d'innovation.
Pour cela, il faudrait adopter une démarche étudiée et planifiée de manière à éviter les confusions. D'où la nécessité de renforcer le rôle régulateur de l'Etat, un rôle qui brille déjà par son absence dans d'autres créneaux. L'administration est également appelée à faire sa mue et à revoir ses types d'intervention vis-à-vis de la sphère économique et commerciale.
Suez, Ratp et Accord
En somme, il y a aujourd'hui l'impérativité d'assurer un climat de confiance entre toutes les parties afin de donner un élan à ce partenariat utile pour le développement et le renforcement de la compétitivité des secteurs stratégiques et dont l'exemple le plus commun est la gestion déléguée de l'eau dans les grands pôles urbains.
Les premiers contrats de PPP concernent en effet le management des services publics d'eau et d'assainissement (SEAAL-SUEZ environnement, SEOR Oran, Seaco Constantine Seata Annaba-El Taref), mais aussi celui de l'aéroport d'Alger (ADP), la gestion du Métro d'Alger (avec la RATP) et la gestion hôtelière (Groupe Accord-ONAT).
Cette forme de partenariat dans les projets d'infrastructures ou de gestion publique n'est cependant pas à la hauteur des attentes de l'économie nationale ni de ses potentialités. Elle exclut de facto le privé algérien. Cela pour dire que le partenariat public-privé national reste très peu développé. Les échanges entre ces deux parties sont principalement axés sur l'aspect commercial (fournisseurs de pièces de rechange') et là aussi les relations sont faibles, comme l'illustre d'ailleurs l'augmentation de la facture d'importation des équipements industriels. Côté gestion et management, c'est la fermeture totale des deux parties. Ce n'est pas uniquement le cas en Algérie mais dans l'ensemble des pays des régions Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA).
Les investissements privés dans les infrastructures des pays de la région MENA ont certes augmenté considérablement depuis 1994, mais à un rythme moindre que dans d'autres régions, selon la base de données de la Banque mondiale sur les participations privées dans les projets d'infrastructures.
Sur les 13 pays de cette région, plus de 67 milliards de dollars ont été investis dans 122 projets publics-privés (télécommunications, énergie, transports et eau) de 1990 à 2008. Un montant qui n'a pas connu une grande évolution ces cinq dernières années, en raison notamment des difficultés économiques que connaissent certains pays de la région avec les lourdes conséquences de la révolution arabe et de la crise économique mondiale.


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