Le partenariat algéro-espagnol peine à atteindre l'exemplarité bien qu'il repose sur «un fonds de coopération et d'accords» assez solide. C'est que le partenariat entre les deux pays, s'il réalise de bonnes performances dans divers secteurs, n'est pas, pour autant, à la mesure des potentialités existantes. Pour faire mieux, l'ambassadeur d'Algérie en Espagne, M. Mohamed Haneche, suggère un «approfondissement des relations bilatérales», ainsi qu'un «renforcement des partenariats multilatéraux» entre les pays des deux rives de la Méditerranée. C'est le message transmis, hier, par l'ancien secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, au cours d'une conférence diplomatique animée au siège du ministère sur le thème «Les relations algéro-espagnoles dans le contexte euro-méditerranéen». Ambassadeur d'Algérie en Espagne depuis 2005, M. Haneche a estimé que le partenariat entre Alger et Madrid «cherchait toujours sa vitesse de croisière jusqu'à 1999 où avait été entamé un partenariat stratégique concrétisé par la signature d'un traité d'amitié et de bon voisinage», suivi, note le diplomate, par «de nombreux cadres de partenariats». Les échanges algéro-ibériques ont entamé, dès lors, une courbe ascendante, quand «les échanges commerciaux entre les deux pays ont atteint la barre des 15 milliards de dollars en 2013».Ce qui a consacré l'Espagne comme le premier partenaire commercial de l'Algérie, dont «le secteur de l'énergie est le pilier des échanges» dans la mesure où «l'Algérie demeure le premier fournisseur de l'Espagne». Par les chiffres, 50% de la consommation énergétique de l'Espagne lui provient de l'Algérie. Le conférencier a énuméré les secteurs d'activités dans lesquels les entreprises espagnoles sont présentes en Algérie. Il citera, dans ce sens, l'agro-industrie, le tourisme, l'ingénierie et construction, les PME et les énergies renouvelables.M. Haneche dira que «la crise économique a poussé l'Espagne à s'ouvrir à l'international», soulignant que «la crise peut être une opportunité pour un renforcement du partenariat».Le diplomate a évoqué, aussi, les avancées réalisées au niveau culturel où des passerelles de rapprochements ont été construites. Il a cité, à ce titre, les efforts menés au niveau de l'enseignement supérieur dans la mesure, expliquera-t-il, «où la place de la langue espagnole est à présent très importante dansplusieurs universités du pays». Parmi elles, l'ambassadeur a cité Tlemcen, Oran et Mostaganem. S'agissant du contexte euro-méditerranéen, le conférencier a soutenu que «l'Algérie et l'Espagne ont un rôle important à jouer».A. Y.
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Posté Le : 07/05/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Amirouche Yazid
Source : www.latribune-online.com