Algérie

Le partenariat algéro-américain dans la biotechnologie se consolide Le comité de pilotage du projet a été installé


Le partenariat algéro-américain dans la biotechnologie se consolide                                    Le comité de pilotage du projet a été installé
L'Algérie et les Etats-Unis posent les jalons d'un partenariat durable dans le domaine de la biotechnologie. Les deux parties comptent réaliser ensemble, d'ici 2020, un pôle d'excellence dans le domaine qui serait une référence dans les régions d'Afrique et du Moyen-Orient. Le projet est très ambitieux et nécessite de grands moyens et beaucoup d'engagement, mais le gouvernement algérien se dit prêt à relever le défi. «Nous avons la ressource humaine, les moyens financiers et la volonté politique. L'Algérie doit cesser d'être un importateur-consommateur du médicament», a déclaré le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Djamel Ould Abbès, hier à Alger, à la cérémonie d'installation du Haut comité algéro-américain de pilotage et de suivi du projet en question. Et le représentant du gouvernement de poursuivre : «Nous ouvrons un chantier d'avenir. Nous entrons dans une nouvelle ère en matière de santé.» Quatre autres ministres ont assisté à l'installation officielle du comité, jugé de grande importance pour les deux pays. Il s'agit du ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, celui de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire, Cherif Rahmani, et de leurs collègues de l'Industrie, Mohamed Benmeradi, et du Travail et de la Protection sociale, Tayeb Louh. Le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique était représenté par son secrétaire général. Côté américain, il y eu une représentante de l'ambassade des Etats-Unis à Alger, ainsi que des représentants des laboratoires Pfizer, Bayer, Jassen-Cilag, Roche, Abott, Novartis, etc. Le nouveau pôle, que le ministre de la Santé souhaite voir au même niveau que ceux de Singapour, en Asie, et de Dublin, en Europe, sera construit à la nouvelle ville de Sidi Abdallah. Le ministre, Cherif Rahmani, a insisté sur l'importance de l'espace et de l'éloignement de l'agglomération urbaine pour permettre un lancement efficace du travail de recherche et d'investissement dans le domaine. «Nous oeuvrons pour l'excellence dans la recherche et l'innovation», a-t-il indiqué, soulignant, à l'occasion, pour dire l'importance du choix des Etats-Unis pour se lancer dans ce genre d'aventure : «La biotechnologie est considérée comme un enjeu stratégique aux Etats-Unis. Les entreprises américaines investissent trois fois plus que l'Europe dans le domaine de la biotechnologie». Mourad Medelci, de son côté, considère que c'est un événement heureux que l'Algérie accueille ce pôle d'excellence et avec «un partenaire crédible». Allant dans le même sens, le premier responsable du secteur de l'industrie soulignera que «l'expérience américaine sera d'un grand apport pour la recherche en biotechnologie en Algérie». Ce partenariat, poursuivra-t-il, permettra aussi de renforcer davantage les liens entre les deux pays qui «ont déjà fait des avancées considérables dans d'autres domaines». Mohamed Benmeradi rappellera, à l'occasion, que le marché algérien du médicament est de 1,5 milliard d'euros. A peine 40% des besoins sont assurés par les producteurs locaux. Autrement dit, ce partenariat avec les laboratoires américains est impératif pour encourager l'investissement local, augmenter la production nationale'et créer de l'emploi. Un argument qui fait rappeler au ministre Ould Abbès son ambition d'arriver à un taux de 70% de couverture du marché par des médicaments produits à 100% par des entreprises algériennes : «Nous avons les moyens. Nous pouvons être dans la cour des grands». Pour le ministre du Travail, Tayeb Louh, c'est surtout les dépenses en matière de couverture sociale qui l'inquiètent et le font adhérer pleinement au projet. «Nos dépenses dans les remboursements des médicaments ont atteint 95 milliards de dinars en 2010. Nous prévoyons un total de 155,2 milliards de dinars pour cette année», a-t-il rapporté. Des chiffres qui sonnent comme une alerte sur la nécessité d'encourager la production nationale de façon à réduire au maximum les coûts. Tayeb Louh rappellera à l'occasion que des mesures incitatives ont été prises, en accord avec la Cnas, pour encourager les pharmaciens qui font la promotion des médicaments produits localement et du générique.
K. M.
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