Algérie

Le partenaire algérien réintègre le staff dirigeant



Plus de deux années après son éviction du staff dirigeant de l'entreprise, le partenaire algérien a obtenu, le 11 mars dernier, une décision de justice statuant sur sa réintégration dans le staff de l'entreprise Inalca Algérie. Selon Lyès Yaïci, un des actionnaires algériens de l'entreprise, le partenaire algérien compte bien faire valoir cette décision de justice de réintégration dans le staff pour revoir la gestion de l'entreprise et convoquer une assemblée générale extraordinaire (AGEX) afin d'étudier les comptes de la société et la désignation d'un expert dont la mission sera d'orienter la stratégie future de la société. L'éviction du partenaire algérien s'est faite en 2015 avec le remplacement du gérant statutaire Boubekeur Yaïci, ancien cadre dirigeant de l'Onab et fondateur de la société en association avec ses enfants et le partenaire italien.Créée en 2002, la Sarl Inalca est une société spécialisée dans l'importation de produits alimentaires destinés à la revente en l'état. L'objet du partenariat avec l'entreprise italienne, leader en Italie dans la production et la transformation de viande bovine, était le rachat du complexe frigorifique de l'Enafroid à Corso en échange d'un engagement à réaliser un investissement dans la production dans un délai n'excédant pas 5 années. Reste que depuis 2006, date de cette acquisition, l'investissement en question n'a pas été réalisé, et ce, malgré l'obtention d'une décision de l'Andi et d'un prêt bancaire à taux avantageux au niveau de la Badr. Cette situation a créé un conflit entre les associés algériens et leur partenaire italien. Le conflit prend une autre dimension en 2015 quand le partenaire italien a nommé un représentant italien comme gérant unique de la société. Selon Lyès Yaïci, cette nomination s'est faite lors d'une assemblée générale ordinaire (AGO) en l'absence des associés algériens. D'ailleurs, ajoute-t-il, les associés algériens ont déposé une requête au niveau du tribunal de Sidi M'hamed à Alger (section commerciale), afin d'annuler le procès-verbal de l'AGO qui a été fait sans le respect des procédures édictées par le code de commerce algérien. Cette requête est restée sans suite. Depuis, les associés algériens n'ont pas d'informations concernant l'activité de la société qui, selon Lyès Yaïci, active toujours dans le domaine de l'importation pour la revente en l'état. Les associés n'ont même pas été invités, comme le prévoit la loi, à consulter et approuver les bilans de leur société, et ce, pour les exercices 2015 et 2016. Après la nomination du nouveau gérant, les Italiens, détenteurs de 70% des parts du groupe, ont annoncé de nombreux investissements en imputant le statu quo qui prévalait, avant, au partenaire algérien. De son côté, Lyès Yaïci contredit cette thèse en expliquant que le statu quo était imputable au partenaire italien qui a démontré à plusieurs reprises des réticences concernant les investissements, préférant utiliser le complexe frigorifique comme lieu d'entreposage de produits importés.
Concernant les investissements annoncés, Lyès Yaïci précise que le partenaire algérien n'a pas été associé à la prise de décision sur le montage financier. Au jour d'aujourd'hui, la société continue de faire dans l'importation, a assuré l'associé algérien, qui a ajouté que depuis l'instauration des restrictions sur les importations, la société est dans le rouge.
Saïd Smati


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