L'affaire du cargo russe Arctic Sea, retrouvé au large de l'Afrique après
une mystérieuse disparition, continue d'alimenter l'actualité après que deux
journaux, le britannique Sunday Times et l'autrichien Salsburger Nachrichten,
aient fait de la présence au bord de ce navire de missiles russes de type S-300
destinés pour l'Iran.
Selon ces deux médias, parmi tant
d'autres, qui citent des sources israéliennes, Moscou a décidé d'intercepter le
cargo après avoir été alerté qu'un groupe mafieux avait chargé des S-300 à bord
pour l'Iran. Le journal de Salsburg avait précisé, dans sa livraison de
vendredi denier, que le chargement aurait été effectué alors que le bateau
était immobilisé pour réparation dans le port de Kaliningrad, une enclave russe
entre la Lituanie et la Pologne.
La réaction de Moscou à cette
version ne s'est pas faite attendre. Le ministre des Affaires étrangères,
Sergueï Lavrov, a démenti hier lors d'un point de presse organisé à l'issue de
sa rencontre avec son homologue slovaque à Moscou, que le cargo Arctic Sea,
détourné fin juillet dans les eaux suédoises, convoyait des missiles sol-air
russes S-300 vers l'Iran. Le chef de la diplomatie russe a déclaré que «la
présence de S-300 à bord de l'Arctic Sea est absolument fausse. La partie russe
va effectuer prochainement une enquête à bord, à laquelle des représentants de
l'île de Malte, dont le navire bat pavillon, seront conviés».
M. Lavrov a également indiqué que
«tout sera transparent et j'espère que chacun pourra se convaincre que les rumeurs
sur la présence à bord de S-300 destinés à l'Iran, étaient sans fondement».
Durant la même journée d'hier, le parquet russe a révélé dans un communiqué que
les enquêteurs dépêchés sur le navire n'y ont trouvé que du bois. La même
source a précisé que ces derniers examinent en détails la cargaison du bateau
composée de bois de sciage et qu'aucune autre marchandise n'a été trouvée à
bord. Le même communiqué précise que les investigations se poursuivaient.
Le feuilleton de l'Arctic Sea a
commencé le 24 juillet lorsqu'il a été investi par des pirates au large des
côtes suédoises, alors qu'il était en route vers le port de Béjaïa et à son
bord, une cargaison de bois finlandais. Le commando avait utilisé la force et a
même fait usage d'armes pour blesser 3 membres de l'équipage russe après s'être
présentés comme étant des policiers russes. Cette prise n'aura duré qu'une
demi-journée avant que les assaillants ne quittent le navire. Aucune preuve de
leur nouvelle destination ni les indices de leur prise du navire à l'exceptions
de certaines pistes laissées sur les messages enregistrés. Ceci fera dire à un
enquêteur suédois que cette opération a été minutieusement préparée. La
situation prendra une autre tournure avec cette fois la disparition du navire.
Devant transiter obligatoirement par le détroit de Gibraltar pour gagner le
port algérien de Béjaïa, le cargo a cependant changé d'itinéraire avant que la
marine russe le découvre le 17 août dernier à 480 km des côtes capverdiennes.
A rappeler, enfin, que les 8
membres de l'équipage que le parquet général russe avait accusés d'avoir
détourné le navire ont, par le biais d'un avocat, accusé le capitaine du bateau
de les avoir retenus à bord pendant 3 semaines. La dernière version ayant vu le
jour a été celle mettant à l'index les services de renseignements israéliens,
le Mossad, qui aurait orchestré cette affaire.
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Posté Le : 09/09/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Salah C
Source : www.lequotidien-oran.com