Algérie

Le parquet ouvre une enquête



La mort de Kh. Bilal, 30 ans, à l'intérieur du siège de la 15e sûreté urbaine à Maraval, a failli mettre le feu aux poudres dans la soirée de samedi dernier. Tout a commencé vers midi, lorsque les policiers de ce commissariat ont été informés par un appel sur le numéro vert 1548, de la présence d'une personne blessée, allongée sur la voie publique, dans le quartier de Maraval.Les policiers se sont déplacés sur les lieux de l'agression, et A. A., 22 ans, victime de coups et blessures à l'arme blanche prohibée, a été transporté aux urgences médico-chirurgicales du Chuo à bord d'une ambulance de la Protection civile.
Les investigations policières ont permis d'arrêter le mis en cause, Kh. Bilal, qui a été conduit au siège de la sûreté urbaine pour les besoins de l'enquête. Selon le communiqué de la sûreté de wilaya d'Oran, rendu public la même journée, le suspect est décédé à l'intérieur des locaux de la police vers 19h45 et les procédures d'usage dans ce genre d'affaire ont été prises.
Ainsi, le parquet du tribunal d'Oran a ouvert une enquête sur les circonstances de cette mort. Samedi soir, le procureur de la République territorialement compétent, accompagné du médecin légiste, s'est rendu sur les lieux pour constater la mort du gardé à vue.
Cependant, et suite à l'annonce du décès de Bilal, des membres de sa famille, ses amis et ses voisins, bravant le couvre-feu en vigueur, se sont dirigés vers le siège de la 15e sûreté urbaine où ils ont manifesté leur colère en encerclant le bâtiment. Jets d'objets hétéroclites et insultes ont fusé, puis des renforts policiers ont été acheminés sur place.
On a enregistré un retour au calme après plusieurs minutes d'extrême tension sans que l'on signale une quelconque arrestation dans les rangs des manifestants. L'affaire a été longuement commentée sur les réseaux sociaux, où l'on a souligné l'absence de caméras de vidéosurveillance à l'intérieur des commissariats, ainsi que la révision du code de procédure pénale avec la présence de l'avocat pendant la garde à vue.

Saïd OUSSAD


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