Algérie

Le Parquet ouvre une enquête



Au lendemain de l'effondrement d'un Immeuble, sis rue Tamglit à la Basse Casbah, le procureur de la République près le tribunal de Bab El-Oued a annoncé hier l'ouverture d'une enquête pour élucider les circonstances exactes de ce drame. Cependant, le nombre des victimes s'est alourdit, cinq personnes ont trouvé la mort lors de l'écroulement des quatre étages de cet immeuble.En effet, le procureur de la République près le tribunal de Bab El Oued a ouvert une enquête pour déterminer les circonstances de l'effondrement de l'immeuble à la Casbah. Ce drame a fait jusqu'ici, cinq (5) morts, deux hommes de 50 et 36 ans, une femme de 26 ans et deux enfants de 7 ans et 3 mois, selon les services de la Protection civile. Par ailleurs, M. Zoukh, wali d'Alger qui a été pris à partie avant-hier par les habitants de ce quartier a été démis de ces fonctions à la suite d'un mouvement partiel des walis. Toujours et au sujet des immeubles de La Casbah, les services de la wilaya d'Alger ont annoncé la préparation de la 25ème opération de relogement en faveur des habitants de La Casbah, dont les dossiers sont en cours d'examen, indiquent les mêmes services dans un communiqué. Malgré ce drame, les services concernés n'ont toujours pas donnés les suites réservées aux familles dont les appartements se sont effondrés. Normalement, ces familles devraient être immédiatement relogées à titre provisoire et ce même dans des hôtels, dans l'attente que des logements leurs soient distribués. Ces personnes ne peuvent pas attendre dans la rue, l'achèvement des logements et devraient normalement être pris en charge par les autorités locales. Pour l'instant, les services de la wilaya rassurent les habitants de la capitale indiquant que tous les dossiers de logement sont en cours d'examen en vue de poursuivre la 25ème opération de relogement en cours de préparation, a ajouté la même source qui a souligné que «cette préparation se déroule parallèlement à l'achèvement de la réalisation des projets de logement». Les opérations de relogement à la commune de La Casbah sont passé par plusieurs étapes dans le cadre «des grandes opérations entamées par la wilaya d'Alger depuis 2014», soit "614 familles au total" habitant La Casbah. Il s'agit notamment du relogement de 392 familles en 2014 et de 222 autres en 2018, a-t-on expliqué. A rappeler que les services de la wilaya d'Alger ont indiqué dans un communiqué que les données de l'instance chargée du contrôle technique des constructions «démontrent que la bâtisse a été classée dans la case orange -4- après le séisme qui a frappé Alger en 2003». Suite à quoi, les services de la wilaya d'Alger ont lancé des «mesures pour reloger les familles occupant l'immeuble mais ces dernières ont refusé d'habiter dans des chalets». Les «contrats de location souscrits par les habitants de l'immeuble auprès de l'Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI) de Bir-Mourad Rais sont arrivés à échéance en 2000», a ajouté le communiqué. Comme nous l'avons indiqué dans notre précédente édition, le logement continu d'être un véritable casse tête pour les autorités du pays. Malgré les milliards de dinars déboursés par l'Etat dans le secteur de l'habitat, la fin de la crise du logement n'est pas pour demain. Les spécialistes en la matière trouvent que la politique relative à la distribution des logements n'est pas fiable et devrait faire l'objet d'une restructuration imminente. Nos interlocuteurs ont indiqué que le ministère de l'Habitat doit proposer au conseil du gouvernement la reprise par les offices du contrôle de leur patrimoine. Toujours et selon les mêmes spécialistes, il est inconcevable de continuer à « Fermer l'?il » sur les privés sans au préalable respecter les lois de la République en vigueur. « Normalement, il n'existe aucune différence entre le secteur public et le secteur privé en matière de gestion des logements locatifs. «Des milliers de logements du secteur privé sont loués par leurs propriétaires aux citoyens avec des loyers qui vous coupent le souffle. En même temps, ces bailleurs anarchiques ne paient aucun centime aux caisses de l'état», ont-ils fait savoir. « Tout est à revoir en matière d'habitat si toutefois on veut éradiquer la crise du logement dans note pays, ont-ils conclu.


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