Algérie

Le Parlement prend le dossier en charge


Les 7 premiers mois de 2022 ont été particulièrement meurtriers sur nos routes: 1552 personnes ont perdu la vie, et 6415 personnes ont été blessées dans 3883 accidents de la route. C'est ce qu'affirme le commandant Samir Bouchehit, chef de bureau de communication au Centre informations et coordination routiers de la Gendarmerie nationale.Le bilan des gendarmes affirme que le facteur humain est la principale cause de l'ensemble des accidents routiers enregistrés, avec un taux de 93%. Le commandant Bouchehit souligne dans ce sens que «les accidents de la circulation font plus de deux mille morts chaque année, et les conducteurs payent un lourd tribut en raison de leur non-respect du Code de la route».
L'officier supériur rappelle que les causes récurrentes des accidents de la route proviennent essentiellement de l'excès de vitesse avec un taux de 28,15%. D'autres causes sont également pointées comme le non-respect du temps de conduite, la fatigue au volant, le manque de concentration, le non-respect de la charge légale du véhicule et l'absence totale de l'entretien régulier du véhicule. Sans oublier l'état des routes avec un taux minime de 2 à 3%. «Le fait préoccupant» poursuit le commandant est «l'augmentation enregistrée du nombre d'accidents graves de la circulation qui causent la mort de trois personnes ou plus au cours de cet été, à l'instar de ce qui s'est passé à Naâma, Illizi, Tindouf et Annaba».
Un dossier pris, désormais, en charge au plus haut sommet de l'Etat. Le prolongement inquiétant de la tragédie nécessite une révision de la stratégie dans la prévention routière. Il figure dans le menu des sessions des deux chambres du Parlement. C'est ce qui ressort des déclarations faites dimanche dernier par, le président du Conseil de la nation, Salah Goudjil. Présidant les travaux de l'ouverture de la session parlementaire pour l'exercice 2022/2023, Goudjil a invité «le gouvernement à prendre les mesures appropriées pour assurer la protection des citoyens, tout en renforçant le contrôle technique périodique des autobus et des voitures». Un dossier suivi par le ministère de la Justice.
À cet égard, le directeur en charge de l'animation de la direction interministérielle d'évaluation des activités à la Commission nationale de la sécurité routière Hocine Bahlouli, a évoqué la création d'un comité multisectoriel au sein du ministère de la Justice pour réviser et modifier le Code de la route afin de renforcer la sécurité routière. Il a ajouté qu'une Journée nationale pour la sécurité routière sera instituée pour marquer l'approbation de la nouvelle loi sur la circulation. Il a également ajouté que l'amendement de la loi reconsidérera la diversité des modes de transport pour faciliter les déplacements et éliminer les points noirs qui causent des accidents mortels de la circulation. Cela en plus de préparer une instruction ministérielle pour les feux de circulation afin d'améliorer la sécurité du trafic.
De son côté, le ministère de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire oeuvre en coordination avec ses partenaires activant dans le domaine de la sécurité routière, «à cibler les chauffeurs de bus pour les sensibiliser constamment à la nécessité de respecter le Code de la route». Il y a lieu de noter, par ailleurs, que le durcissement des sanctions contre les contrevenants aux règles de la circulation routière ne suffit pas à lui seul. De son coté, Moussa Salah, président du bureau d'Alger de l'Association nationale de prévention routière, suggère de relever l'âge d'obtention du permis de conduire à 21 ans pour la catégorie B et 26 ans pour les poids lourds, étant donné que la plupart des accidents sont causés par des jeunes âgés entre 18 et 29 ans.
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