Algérie

Le Parlement doit presser le pas



Le Parlement doit presser le pas
Le mois du Ramadhan sera chargé pour les députésSans l'adoption de ces lois, le Parlement ne peut pas ouvrir, en septembre, la session de 10 mois comme le stipule la Constitution adoptée le 7 février dernier.Le Parlement a du pain sur la planche. Le mois sacré du Ramadhan ne sera pas de répit pour les parlementaires. Ces derniers seront appelés à déployer de gros efforts avec le lancement du chantier organique. L'adoption du projet de loi portant sur le fonctionnement des deux chambres du Parlement et leurs relations avec le gouvernement, prévu lors du Conseil des ministres qui se tiendra ce mardi, va débloquer la situation.«Nous aurons beaucoup d'activités durant ce mois sacré du Ramadhan», a affirmé le vice- président de l'APN, Saïd Lakhdari. Ce député de Tizi Ouzou a fait savoir que l'Assemblée populaire nationale va accélérer la cadence des travaux pour avancer le chantier de réadaptation. «Une fois que cette loi sera adoptée par les deux chambres, nous allons passer automatiquement au règlement intérieur», a encore affirmé de son côté, Naâman Laouer. Contacté par nos soins, ce député de l'Alliance de l'Algérie verte (AAV) estime que le Parlement ne peut pas attendre plus pour revoir son règlement intérieur. Le temps presse et les délais sont courts.Les deux chambres devront adopter la loi sur le fonctionnement du Parlement et établir le nouveau règlement intérieur, deux projets prioritaires, avant la fin de la session du printemps, soit dans moins de deux mois. «Le règlement intérieur sera probablement adopté après le Ramadhan», a affirmé M.Laouer qui prévoit que cette session sera prolongée jusqu'au 15 juillet pour achever ce chantier. Pour notre interlocuteur, le Parlement ne peut pas faire autrement.«Si on veut traduire les dispositions de la nouvelle Constitution et adapter le cadre juridique, nous devons finaliser au moins le règlement intérieur avant la fin de cette session», a-t-il préconisé en indiquant que d'autres projets urgents sont prévus en septembre. Ce n'est pas tout.Sans l'adoption de ces lois, le Parlement ne peut pas ouvrir en septembre la session de 10 mois comme le stipule la Constitution adoptée le 7 février dernier.Donc, les parlementaires ont un délai de 45 jours pour achever ces projets. Ces derniers ont encore une autre tâche à accomplir en septembre. A moins d'une année des élections législatives, les lois qui découlent de la nouvelle Constitution doivent être adaptées. Il s'agit entre autres de la loi électorale, la loi sur les partis, la loi sur les associations et le Code communal et de wilaya. L'examen de ce chantier promet un véritable casse-tête.L'opposition qui a vu son rôle renforcé par la nouvelle Constitution fera tout son possible pour garantir d'autres acquis dans le nouveau règlement intérieur et la loi électorale. «Nous allons voir réellement l'intention des partis au pouvoir dans ce texte», a affirmé M. Laouer qui n'écarte pas une possibilité de contourner les dispositions de la nouvelle Constitution.Les partis de l'opposition attendent avec impatience la publication de ces textes pour en juger. «Nous allons prendre des décisions en cas où le texte ne reflète pas l'esprit de la Loi fondamentale», a-t-il avancé. L'opposition veut contribuer en force à la révision des desdites lois. «Nous avons demandé à être présents dans toutes les commissions concernées et notamment la commission juridique pour y apporter notre contribution», a affirmé Youcef Kebaba de l'AAV.Cette participation est, selon lui, «possible» car «il est permis d'élargir les membres de la commission concernée en raison de l'importance de la loi présentée et sur demande des députés qui veulent participer aux travaux».Vu l'attention et les rapports tendus entre l'opposition et la coalition, des passes d'armes et des tirs croisés enflammeront le débat au sein de l'APN.


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