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Le Parlement algérien présente à New York son expérience dans la consolidation de la paix



Le Parlement algérien présente à New York son expérience dans la consolidation de la paix
Le Parlement algérien a présenté, récemment, à New York son expérience dans la contribution au rétablissement de la paix en Algérie après plusieurs années de lutte contre le terrorisme, ainsi que la démarche algérienne pour le règlement du problème de sécurité interne.
L'expérience algérienne a été présentée par le vice-président de l'APN, Abdesselam Bouchouareb, lors de la réunion conjointe ONU-Union interparlementaire (UIP, organisation internationale des Parlements) tenue les 6 et 7 décembre au siège des Nations unies et consacrée au thème "le rôle des parlements dans la prévention des conflits, la réconciliation et la consolidation de la paix".
Tenue en marge de la 67ème session de l'Assemblée générale de l'ONU en présence de 180 parlementaires internationaux et des représentants de haut rang de l'ONU, cette rencontre a été organisée dans le cadre des efforts de l'UIP pour soutenir l'action des Nations unies en faveur de la paix et de la sécurité et définir le rôle des parlementaires dans la médiation dans les conflits et le processus de réconciliation.
Dans son intervention, M. Bouchouareb a expliqué que face à l'insécurité qui s'était installée en Algérie au début des années 90, le Parlement algérien avait très tôt intégré l'impératif de retour à la paix comme un processus auquel il devait prendre part, en appuyant toute initiative gouvernementale à même d'y mener .
Dans ce sens, a-t-il rappelé, l'institution parlementaire algérienne avait approuvé, avec la célérité voulue, la loi portant concorde civile, de même qu'elle avait approuvé, sous forme d'ordonnance, la loi portant charte pour la paix et la réconciliation nationale .
En outre, les parlementaires algériens ont activement £uvré à l'explication des détails des lois de la concorde et de la réconciliation nationale auprès de leurs électeurs afin d'en faciliter et baliser la compréhension à la veille des référendums que le président de la République avait soumis au peuple pour le consulter sur ces questions , a-t-il poursuivi.
Evoquant la tendance de certaines parties à attribuer l'origine de ce qui s'était passé en Algérie à un contentieux électoral, M. Bouchouareb a tenu à préciser qu'il s'agissait d 'un problème plus profond qui était celui d'une divergence fondamentale sur le projet de société .
Devant l'ONU et les parlementaires mondiaux, le vice-président de l'APN a, par ailleurs, expliqué la démarche algérienne dans le règlement de son problème de sécurité interne en notant qu'elle reposait sur la prise en charge d'une série de questions qui, une fois assumées toutes, montrent bien que seule une posture globale de sécurité, adossée à l'action sur le terrain, pouvait permettre un retour à la paix .
Il s'agit du partage du pouvoir, des perspectives économiques, des enjeux constitutionnels, de la réforme de la justice, des programmes Réconciliation et Vérité, de la défense des droits de l'homme et de la promotion de l'égalité des sexes, a-t-il énuméré.
En fait, a encore soutenu M. Bouchouareb, le processus de retour à la paix en Algérie est passé par plusieurs étapes et a connu une prise en charge sur les plans politique, social et économique.
Ainsi, outre les questions de réconciliation nationale et de rétablissement de la sécurité, des réformes institutionnelles ont été entreprises qui ont concerné, entre autres, la justice et les corps constitués, la Constitution et le code électoral.
Pour ce qui est de la promotion de l'égalité des sexes, il a souligné que l'effort fourni en la matière est en grande partie tributaire d 'une volonté politique qui dépasse de loin les aspirations sociétales portées par la majorité , rappelant qu'aux dernières législatives et avec le système de parité, pas moins de 141 femmes, soit plus du tiers, siègent au sein de l'APN.
Il a aussi fait part qu'outre ces démarches, les dernières législatives, précédées par un processus d'ouverture politique ayant permis l'avènement d'une quarantaine de nouvelles formations politiques, ont favorisé une très large représentativité parlementaire, cela même si les formations traditionnelles sont demeurées dominantes du fait de leur large audience populaire .
Mais cela n'empêche pas la voix des plus petites minorités de se faire entendre et d'avoir des échos au sein d'un Parlement qui a atteint un niveau de pluralité jamais égalé auparavant , a-t-il fait valoir.
Revenant à la question sécuritaire plus précisément, M. Bouchouareb a relevé qu'une approche globale est celle-là même "qui procède dans l'espace multidimensionnel de la gouvernance politique par un balayage, le plus large possible, de tous les domaines susceptibles d'être des foyers de tensions et des sources de conflits ou encore, au contraire, des niches de consolidation de la cohésion sociale et de la paix civile.
Selon lui, s'il est impératif de combattre le terrorisme sur le terrain militaire et d'y faire face sur le plan sécuritaire, il faudrait aussi créer les conditions sociales et politiques qui empêchent les terroristes de recruter dans les rangs de la jeunesse . En se posant cette question, l'Algérie s'est automatiquement mise dans une posture globale de sécurité , a-t-il affirmé.
"Plus vous échouez sur le plan social et économique, plus il est facile pour les terroristes de déplacer la problématique vers le champ idéologique, lui conférant une dimension religieuse, parfois même divine", a-t-il avisé dans son intervention.
Il est à souligner que cette rencontre ONU-UIP a été couronnée par l'adoption de plusieurs recommandations qui ont retenu une grande partie de l'expérience algérienne présentée lors de cette session.
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