La lutte pour la décolonisation pétrolière a été possible en Algérie, grâce à la démarche déterminée et réfléchie du "pouvoir révolutionnaire", fondée à l'époque sur une juste appréciation des potentialités du pays et l'adhésion constamment soutenue des masses populaires.Il y a quarante-quatre ans, le 24 février 1971, soit au 15e anniversaire de la fondation de l'UGTA et après des négociations longues et difficiles avec le partenaire français, ancien occupant, le président du Conseil de la Révolution, Houari Boumediene, annonçait solennellement à la Maison du Peuple les décisions historiques prises par le Pouvoir révolutionnaire dans le domaine des hydrocarbures. Les mesures du 24 février 1971 avaient été, certes, précédées par d'autres mesures de même nature portant sur la récupération des richesses nationales. Elles sont devenues, néanmoins, de par leur importance et leur domaine d'application, un événement historique parce qu'elles consacrent, de manière claire et irréversible, la volonté exprimée par l'Algérie de prendre en main un secteur essentiel de son économie et d'en assurer la gestion au profit exclusif du peuple algérien.Ces mesures, rappelons-le, portaient sur la nationalisation de la totalité des réserves de gaz découvertes et affirmaient le principe de la propriété exclusive de l'Etat algérien sur toutes les réserves de gaz qui seraient éventuellement découvertes dans l'avenir. Elles consacraient, en outre, le principe du monopole de l'Algérie dans le secteur du transport des hydrocarbures par la nationalisation des oléoducs et gazoducs qui faisaient encore partie du patrimoine des sociétés algériennes. Elles donnaient, enfin, à l'Algérie une partie substantielle de la production du pétrole brut produit par les gisements d'hydrocarbures liquides, par le transfert, au profit de la Sonatrach, d'une partie des intérêts détenus par les sociétés étrangères. Les Algériens se souviennent aujourd'hui que ces mesures avaient déclenché toute une série de man?uvres de la part du gouvernement français et les sociétés étrangères tendant à faire obstacle à l'application des mesures algériennes de nationalisation des hydrocarbures annoncées par le défunt président Houari Boumediene. La propagande habilement entretenue par ces mêmes "partenaires" sur le plan international avait notamment pour but d'empêcher l'exportation du pétrole brut algérien. On se souvient, aussi, que les sociétés étrangères avaient déserté les champs sur lesquels elles opéraient dans l'espoir de faire revenir l'Algérie sur ses décisions. Refusant de céder au chantage et décidée à poursuivre avec acharnement sa politique de contrôle de ses richesses nationales, l'Algérie confiait alors à la Sonatrach les opérations techniques sur l'ensemble des gisements pour prendre la relève des sociétés étrangères.Se rendant à l'évidence et devant l'échec de leurs tentatives de freiner l'Algérie dans sa démarche, gouvernement et sociétés étrangères ont été amenés à accepter les décisions algériennes et, partant de cette base, à régler avec l'Etat algérien les contentieux existants et à négocier avec lui, pour leurs activités futures, des accords s'inscrivant dans le cadre institutionnel nouvellement établi par la puissance publique.
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Posté Le : 25/02/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : B C
Source : www.lemaghrebdz.com