Algérie

Le parcours du combattant


Les exportateurs des fruits et légumes, qui se comptent sur le bout des doigts, s'insurgent. Menés par Hamimour Abdelmadjid, ils se disent durement pénalisés par « l'absence d'une culture d'exportation ». Nombre d'entre eux se plaignent des dysfonctionnements constatés au niveau des institutions chargées de promouvoir le commerce extérieur. Ils citent, entre autres contraintes, le refus de trois compagnies maritimes d'embarquer leurs remorques à Alger ' à destination de Marseille. Les produits ont été jetés à la décharge après plus de sept jours de stockage. Ces exportateurs déplorent aussi la rupture de la chaîne de froid « des suites d'un contrôle douanier au port d'Alger ». « Notre marchandise a dû être détruite à plusieurs reprises à Marseille », s'indigne notre interlocuteur qui assure que les exportateurs sont tenus de respecter l'engagement d'exporter 20 000 t de fruits et légumes pour le compte de la campagne 2009-2010. La valeur de ce lot s'élève à 1,293 million d'euros. Les exportateurs des fruits et légumes, confrontés à plusieurs problèmes, réclament une augmentation des subventions du Fonds de soutien à l'exportation (FSPE) à hauteur de 80%, taux appliqué sur l'exportation des dattes.Pour les fruits et légumes, le soutien du FSPE n'est que de l'ordre de 25% applicable sur les frais de transit et de transport. « Nous avons sollicité l'ENTMV pour le transport de nos marchandises. Ils ont accepté de baisser les tarifs de 50%, mais ils disent que la compagnie ne dispose par de dockers à Marseille », témoigne M. Hamimour. A cela s'ajoutent des problèmes liés, selon lui, « aux opérations de domiciliation et au financement bancaire ». Concernant les domiciliations, les exportateurs affirment qu'il y a bel et bien non-respect de l'article 60 du règlement n°07-01 du 3 février 2007 relatif aux règles applicables aux transactions courantes avec l'étranger et aux comptes devises. Il s'agit d'une nouvelle mesure qui offre la possibilité à l'exportateur de domicilier ses exportations, en matière de produits frais, périssables et/ou dangereux, durant les cinq jours ouvrés qui suivent la date d'expédition et de déclaration en douane.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)