Le parc national de Chréa sujet à des changements écologiques divers

Le parc national de Chréa est sujet à de nombreuses modifications ayant affecté tant sa flore que sa faune, selon le directeur de cet espace naturel protégé.
«Ces modifications sont liées aux changements climatiques affectant le nord de l'Afrique depuis une dizaine d'années», a indiqué à l'APS Dehal Ramdane, préconisant la «nécessité de procéder à des études approfondies afin d'en savoir un peu plus sur ces changements, ainsi que sur la manière d'y faire face, pour préserver le patrimoine écologique de ce parc national». Dans une déclaration à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale de l'environnement, coïncidant avec le 5 juin de chaque année, M. Dehal a assuré que le «poumon de la Mitidja» est sujet à de nombreux phénomènes nouveaux attestés par les rapports de contrôle périodiques effectués par les agents du parc. Il a cité parmi ces nouveaux phénomènes la «progression de la force des vents du Sud touchant le parc, durant ces 10 dernières années». Les agents du parc national de Chréa ont, aussi, constaté tout au long de cette période des désordres et des modifications dans les cycles biologiques du couvert végétal et de la faune, voire même des insectes de cet espace naturel, a-t-il précisé. M. Dehal a estimé que ces exemples ne sont qu'un petit échantillon des modifications constatées par les agents du parc, auxquelles (modifications constatées) il manque «l'aspect scientifique». D'où la nécessité d'études sur le terrain, a-t-il souligné. Il a invité les chercheurs et spécialistes en la matière à se rapprocher de la direction du parc pour procéder aux études nécessaires à la préservation de ce patrimoine naturel, assurant que le parc national de Chréa est ouvert à toutes les universités nationales, dont la contribution est estimée à une trentaine d'études /an sur ce patrimoine, mais dont seules 2 à 4 seulement sont concrétisées, a-t-il fait savoir. Le parc national de Chréa parcourt les hauteurs centrales de l'Atlas blidéen, sur une étendue de 26 584 ha, dont 1 200 ha représentés par des forêts de cèdre. Il renferme un taux de 26% de la ressource faunistique nationale.