Algérie

le parc d'attractions de Djebel Ouahche toujours fermé Déficit en lieux de détente à Constantine



le parc d'attractions de Djebel Ouahche toujours fermé                                    Déficit en lieux de détente à Constantine
C'est toujours dans un désabusement total que les Constantinois vivent une autre saison estivale sans le moindre lieu de loisirs à travers les douze communes de la wilaya.
La promesse des autorités locales d'ouvrir au public le parc de Djebel El Ouahche, le 5 juillet dernier, lors de la célébration du cinquantenaire de l'Indépendance, n'a pas été concrétisée à ce jour. Cet engagement, pris au début de l'année en cours, avait fait plaisir et ravivé l'espoir entretenu durant des années par des milliers de familles constantinoises, qui souffrent d'un déficit «chronique» en aires de détente et de loisirs, notamment les parcs d'attractions. «Nous avons espéré que les choses allaient changer cet été, avec la réouverture du parc après la réalisation de travaux de réhabilitation, mais malheureusement c'est toujours la même situation : passer le week-end à la maison ou chez des proches», ont déploré des citoyens qui affirment que ce sont les enfants qui en pâtissent le plus, puisqu'ils sont privés durant les vacances d'un parc digne de ce nom dans la troisième ville du pays. «Nous sommes obligés d'emmener nos gamins à Sétif ou Batna pour passer une journée de détente et de plaisir dans des parcs aménagés et équipés de jeux et de manèges, chose qui manque toujours chez nous», regrettent certaines familles.
D'autres, par contre, n'ont pas les moyens pour le faire et se contentent de quelques promenades en ville ou restent dans leur quartier. Là aussi, peut-on parler d'espaces de loisirs, avec ces terrains dits «mateco» qui ne servent presque à rien ou ces squares que l'on ferme à 17h et autres jardins publics devenus «infréquentables», car infestés de délinquants ' Aussi, les familles constantinoises n'ont pratiquement pas où aller pour fuir les cités dortoirs et respirer l'air pur.
Plus de vingt ans de disette
En effet, après une fermeture de plus de vingt ans, marquée par l'insécurité, le laisser-aller des autorités, l'anarchie totale et les multiples atteintes à l'environnement, la réhabilitation et la mise à niveau de cette infrastructure a été décidée par le chef de l'exécutif, Noureddine Bedoui, en 2011, lors d'une session ordinaire de l'APW. Une enveloppe de 320 millions de dinars avait été accordée pour cette opération, dont le suivi sera assuré par le bureau d'étude Urbaco, et la réalisation confiée à une entreprise privée. En plus de la réfection des blocs administratifs et la remise en état des différents réseaux, le projet avait pour principal objectif l'installation de nouveaux équipements de jeux. Lors d'une visite d'inspection effectuée sur les lieux par le wali fin mars dernier, les responsables locaux avaient affirmé que certains lots avaient connu à l'époque un taux d'avancement appréciable de 60%. Parallèlement, la Direction de l'urbanisme et de la construction (DUC), maître de l'ouvrage avait, de son côté, confirmé l'achèvement des travaux des réseaux d'assainissement et d'alimentation en eau potable.
Par ailleurs, le site, qui avait été cédé par contrat à un investisseur, présentait en cette partie un taux d'avancement de 18% en ce qui concerne la réalisation des plates-formes devant accueillir les différentes installations du parc. Quant à la réalisation du mur de soutènement des accès à l'intérieur du parc et du bloc administratif, on avait estimé à 20% le taux d'avancement des travaux. Sur place, le wali avait insisté sur le respect du délai de livraison du chantier. Malheureusement, cette instruction n'a pas été respectée par les responsables en charge du projet. Selon ces derniers, les conditions climatiques ont été les principales causes de ce retard.
«Les intempéries, plus précisément les chutes de neige, ont gêné les travaux surtout dans la partie nord du site, dont le sol est de nature argileuse, ce qui nécessite l'arrêt de toutes les opérations durant la chute des pluies, car il faut attendre que les sols s'assèchent et s'assurer du drainage de certaines voies», avait expliqué un représentant de l'entreprise de réalisation. Ces contraintes risquent de retarder encore la réception du projet avec l'installation de 12 manèges par l'investisseur et l'aménagement de 13 ha d'espaces verts. Les Constantinois, qui attendent pour profiter d'un lieu de détente «hébergé» par une nature aussi belle et généreuse, devront prendre leur mal en patience. En fait, après plus de vingt ans de fausses promesses, ils n'auront pas grand-chose à perdre.


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