Le laboratoire d’El-Harrach de l’Institut national de la protection des végétaux, sollicité au mois de juillet dernier par la station régionale du même organisme national, sise à Sayada, vient d’identifier le parasite incriminé ayant dévasté, le long de la frange côtière mostaganémoise, une importante superficie de tomate. Il s’agit d’une mineuse de la tomate, qui était jusque-là inconnue comme parasite ravageur de ladite production maraîchère. Également signalé dans d’autres régions côtières, le parasite avait touché, au mois de mai passé, la culture de la tomate sur le littoral mostaganémois, notamment au niveau des communes de Stidia, Achaâcha, Sidi Lakhdar et Khadra.
Ce bio-agresseur de la tomate appelé “mineuse” ou “tuta absoluta” pour les scientifiques a été formellement identifié à l’issue d’études de comportement et de recherches effectuées par les spécialistes du laboratoire national.
C’est une larve, a-t-on appris au cours d’une journée d’information et de sensibilisation, originaire de l’Amérique latine, qui creuse des galeries dans les feuilles qui se dessèchent, tout comme la feuille de la vigne atteinte de mildiou. Dans un second stade, c’est le fruit qui est affecté à son tour. À ce niveau, le parasite se multiplie, entraînant le pourrissement de la tomate, tout en changeant de couleur, selon la partie végétale attaquée. Il passe du vert en dévorant le feuillage, au rouge en s’attaquant au fruit. Les générations intermédiaires, L2 et L3, ravagent les plants à outrance avant de se métamorphoser en papillon, pour achever le cycle de développement normal du prédateur. Le parasite hiberne dans les feuilles, dans le sol, et au niveau de l’ossature des serres abritant la tomate.
C’est un organisme capable de se mettre en quarantaine. Selon les techniciens, la lutte à moyen terme contre ce bio-agresseur s’opère biologiquement par le lâcher d’un autre insecte utile, qui s’en “nourrit”. Un insecte auxiliaire qui sera importé prochainement d’Espagne. Une fois importé, il sera élevé au niveau des laboratoires et stations de l’INPV, à El-Harrach, Mostaganem, El-Tarf et Oran, en vue de son acclimatation aux conditions locales et sa reproduction en “essaims” destinés aux lâchers dans les exploitations agricoles.
Une étude est en cours pour connaître les stades sensibles et vulnérables du cycle de développement du parasite, ainsi que la phase durant laquelle il manifeste le plus de virulence quant à l’attaque du plant et du fruit ; l’objectif étant de déterminer le moment opportun du traitement efficace.
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Posté Le : 04/09/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : Rédaction de Liberte
Source : www.liberte-algerie.com